Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

mercredi 30 juin 2010

Parole de Femme contre l'esclavage et l'obscurantisme

Texte de Djemila Benhabib, lu devant les sénateurs palais du Luxembourg à Paris 13 novembre 2009
MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL

par Djemila Benhabib, auteure d'un ouvrage critique

Mesdames les sénatrices, Mesdames les présidentes, Mesdames et messieurs les dignitaires, Chers amis,

Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd'hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d'une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République..

Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes. C'est dire que c'est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l'échelle internationale. C'est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l'égalité est une et indivisible. Lorsqu'une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c'est notre affaire à toutes et à tous.

Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d'une même chaîne.

Voilà encore quelques années, je n'aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité.
Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d'Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde.

Je ne suis pas devenue laïque en m'abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.

J'aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j'ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J'aurais pu m'égarer dans la beauté de cette ville qu'est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d'Albert Camus, avec son célèbre roman /La peste/, jusqu'au Nobel de littérature. J'aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu'on déversait sur les femmes. J'ai choisi de voir et d'écouter d'abord avec mes yeux et mes oreilles d'enfant.
Plus tard, j'ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n'ait honte d'être femme.

Pour vous dire vrai, à l'enfance et surtout à l'adolescence, je n'ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d'enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j'avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu'un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultraminoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l'enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu'on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.

En 1984, l 'Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J'ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l'épouse d'obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l'époux de corriger sa femme et en matière d'héritage comme de témoignage, l'inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d'un homme tout comme les parts d'héritage.

Question : L'Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?

Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l'heure si vous le souhaitez.

Pour ce qui est de la laïcité, j'ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front
islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l'Algérie par le feu et par le sang en assassinant des
milliers d'Algériens. Aujourd'hui, on est forcé de constater que les choses n'ont pas tellement changé.

Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler,
fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l'islam en l'occurrence et de son instrumentalisation.
Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair... Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l'un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l'âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche.. Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s'est battue pour obtenir le droit de divorcer. et qui l'a obtenu. Je
pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l'été dernier à cause de sa tenue vestimentaire..

La pire condition féminine dans le globe, c'est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C'est un fait et nous devons le reconnaître.. C'est cela notre première solidarité à l'égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l'inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement. Mais pas seulement.

*Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu'au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l'autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l'égalité des sexes et la laïcité. C'est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.*

Sachez qu'il n'y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l'idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l'aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c'était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vu grandir.

L'islamisme politique n'est pas l'expression d'une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C'est
une affaire politique, une menace collective qui s'attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d'une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.

Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s'est installée au cour même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c'est déjà la norme dans plusieurs communautés. D'un bout à l'autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c'est tout de même mieux que la burqa!

Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l'école publique, des services publics et de la neutralité de l'État ?

Que dire des reculs en matière d'accessibilité à l'avortement ici même en France ?

Tout ça pour dire qu'il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre
détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l'émancipation humaine, je n'en connais pas d'autres.

Cette merveilleuse page d'histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n'est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c'est se donner le droit de choisir sa destinée. C'est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C'est ainsi que j'ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d'égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie.
L'histoire regorge d'exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n'y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une aversion profonde à l'égard des intégrismes quels qu'ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.

Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l'espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l'espace public de l'espace privé en réaffirmant la neutralité de l'État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d'un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l'un de vos élus.

J'ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d'être perçue comme celle venue d'ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n'ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu'elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s'il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n'aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu'il s'agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l'essentiel.
L'essentiel étant : la liberté, l'égalité et l'émancipation des femmes. J'entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d'Almodovar /Parle avec elle/ où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d'une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment
la violence exercée à l'encontre des femmes.

Monsieur Gérin, c'est à vous que je m'adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j'ai connu
le 25 mars 1994 alors que j'habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j'ai marché la tête nue ainsi que des millions d'autres Algériennes.. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues.
Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j'ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or, aujourd'hui vous êtes à la tête d'une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.
En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé /Ma vie à contre-Coran/ : une femme témoigne
sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu'est devenue ma vie en termes
d'engagements politiques en écrivant ceci : « J'ai vécu les prémisses d'une dictature islamiste. C'était au
début des années 1990. Je n'avais pas encore 18 ans. J'étais coupable d'être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l'islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des
portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.

Il fut un temps où on s'interrogeait en France sur le port du voile islamique à l'école. Aujourd'hui, il est
question de voile intégral. Au lieu d'élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires,
nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c'est la polygamie qui sera à l'ordre du jour. Ne riez pas. Cela s'est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s'en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu'il s'agit d'opprimer les femmes. Ironie du sort, j'ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C'est tout de
même une banlieue française qui est le théâtre du film /La Journée de la jupe./ Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme.
Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?
Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l'identité collective musulmane ». Or, il n'en est rien. Il est l'emblème de l'intégrisme musulman partout dans le monde. S'il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l'avènement de la révolution islamique en Iran en 1979.

Que l'on ne s'y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité. Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j'essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j'ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu'à mon entrée au lycée, c'est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À
l'école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.

Voilà 12 ans que j'habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d'immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C'est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, tous les regards
sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa.

Pour notre part au Québec, on se souvient qu'en 1961, pour la première fois dans l'histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l'Assemblée législative lors d'une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l'Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C'est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l'Assemblée législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause.

Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu'ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d'hommes épris de liberté et de justice. J'ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.

A vous chers amis, s'il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c'est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l'extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants.
Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde.. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d'un pays à l'autre au-delà des frontières.. L'avenir nous appartient. La femme est l'avenir de l'homme disait Aragon. S'agissant d'homme, je veux en saluer un présent aujourd'hui, c'est mon père à qui je dois tout..

Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : «On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit
écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J'ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous.


*Djemila Benhabib*


Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes

lundi 14 juin 2010

Mon puits

Une femme s'approcha alors de Soeur Da Villa.

On voyait à ses habits qu'elle était très pauvre. Elle marchait sans chaussures et ses pieds étaient sales. Elle portait à même la tête une bassine d'eau fumante et parfumée.

Lentement, sans rien dire, elle défit les sandales de la soeur et, avec beaucoup de précautions, entoura ses pieds d'un linge parfumé. Elle lui prodigua ainsi ses soins pendant près d'une demi heure, devant la foule qui s'était accumulée dans la cour du bidonville.

On entendant des voix indignées :
- "Pourquoi ce gaspillage ?"
- "C'est un comble ! La plus pauvre d'entre nous qui donne les soins qu'elle est censée recevoir !"
- "Mais elle a perdu la tête ! C'est le monde à l'envers ! Soeur Da Villa, vous ne dites rien ?"

Alors la soeur leva la main pour faire taire la foule. On la connaissant et on la respectait, elle avait dédié sa vie aux pauvres du bidonville.

"Laissez-là car ce qu'elle fait pour moi est beau. Cette femme est peut être la plus pauvre d'entre vous, mais elle a encore de quoi offrir. Elle me donne le meilleur d'elle même et j'accepte son service avec joie. Car je sais qu'en donnant ainsi, elle reçoit beaucoup. Moi même, croyez vous que je consacre ma vie à vous aider sans jamais rien recevoir ? Personne, même la plus sainte des sainte, ne peut verser son amour sur les hommes sans, de temps à autre, qu'on amène de l'eau à son propre puits."

Rapport entre dents et santé

Nos dentistes au cœur d’une grave question de santé publique avec les dents dévitalisées.

Des scientifiques donnent l’alerte sur un sujet qui dérange beaucoup nos dentistes.

On a entendu parler ces dernières années de la polémique concernant la toxicité des amalgames dentaires au mercure (« les plombages »). La Norvège en a d’ailleurs interdit l’usage début Janvier 2008. Or il existe un problème d’empoisonnement bien plus grave selon notre enquête : les dents dévitalisées. Un problème qui pourrait surpasser la plupart des empoisonnements actuels et qui pourtant n’est jamais pris en compte en France. La quantité de dévitalisations dentaires, aussi appelée traitements endodontiques, a subi une augmentation phénoménale ces dernières décennies dans le monde occidental(*)

Des établissements médicaux à l’étranger font systématiquement extraire les dents dévitalisées de leurs patients avec des résultats époustouflants. La question de l’extraction des dents dévitalisées dans un objectif thérapeutique a été défendue en France, en 2004, par l’avocate Corinne Lepage (Ministre de l’environnement de 95 à 97), lors d’un procès contre le Conseil de l’Ordre des dentistes. Procès qu’elle qualifia de « procès en sorcellerie » pour « une grave question de santé publique » (*) et qui aboutira, pour un chirurgien dentiste, à l’interdiction d’exercer. Un chirurgien dentiste qui a pourtant guéri des centaines de personnes atteintes de diverses maladies, en enlevant leurs dents dévitalisées.

La plupart de nos couronnes dentaires ou de nos bridges sont réalisés sur des dents dévitalisées. La dent dévitalisée est une dent dont le dentiste a ôté nerfs et vaisseaux sanguins et dont il a obturé l’espace vide avec une pâte antiseptique. Grâce à cette technique, on évite souvent d’extraire des dents qui auraient dû l’être. C’est évidemment le grand intérêt de cette pratique apparue au début du vingtième siècle aux Etats-Unis.
Forte de ce succès qui supprime son image « d’arracheur de dents », la profession dentaire ne s’est jamais vraiment intéressée aux éventuelles conséquences toxiques de la présence en bouche de dents dévitalisées et la dévitalisation des dents est devenue une pratique courante dans tous les cabinets dentaires. Pourtant la dent dévitalisée est un organe mort comme son nom l’indique et normalement notre médecine n’accepte jamais de conserver d’organes morts car ils empoisonnent tout l’organisme. Pour la dent dévitalisée, nous avons fait une exception.
Mais y aurait-il des conséquences fâcheuses sur l’organisme, qu’on aurait refusées de voir ? C’est une question que nous sommes en droit de poser à la suite de notre enquête.
De multiples publications scientifiques au niveau international traitent de ce sujet polémique inclus dans un domaine plus large appelé l’infection focale dentaire.

On y explique que les foyers infectieux dentaires peuvent provoquer toutes les maladies possibles et imaginables. Le grand problème est que la dent dévitalisée peut aussi être considérée comme un foyer infectieux même lorsqu’elle semble ne pas poser de problème pour le dentiste.
Le professeur Boyd Haley, un scientifique américain renommé, qui s’était aussi positionné sur la toxicité des amalgames au mercure, a montré, que la dent dévitalisée (root canal en anglais, abrégé de root canal treated tooth), constitue une niche de diverses bactéries extrêmement toxiques. Il a observé que les critères normalement utilisés par les dentistes (l’absence de douleur ou de signes infectieux à l’examen radiologique notamment), pour affirmer qu’une dent dévitalisée n’est pas toxique ne sont pas valables.

Cela signifie que des dents dévitalisées même apparemment saines selon les critères actuels de la dentisterie peuvent se révéler toxiques pour l’organisme. Une toxicité qui soit n’est pas prise en compte par notre médecine soit est gravement sous estimée aujourd’hui. La dent dévitalisée qui est une dent momifiée en quelque sorte est un cas particulier dans le domaine de l’infectiologie. Elle peut ne pas poser de problème localement tout en provoquant des maladies à distance. C’est pourquoi la pensée académique médicale a du mal à comprendre, donc à reconnaître, ce mécanisme d’empoisonnement qui sort totalement de la norme.
Mais les faits sont là. Des médecins ont constaté que les dents dévitalisées sont, très souvent, une cause déterminante d’un grand nombre de maladies chroniques. Preuve en est que les patients qui veillent à faire extraire leurs dents dévitalisées guérissent bien mieux que les autres. Certaines équipes médicales l’ont vérifié sur des milliers de patients, aussi bien pour des pathologies chroniques graves que bénignes comme, par exemple mal de dos ou dépression. Pour ces médecins, l’élimination des dents dévitalisées est même souvent considérée comme l’outil le plus efficace de leur arsenal thérapeutique.
En France, la dent dévitalisée constitue très probablement une cause importante de maladies graves et notamment de cancers. Nous pensons même que ce serait la première cause. Voici des éléments qui confortent cette affirmation :
On sait que les français consomment bien plus de médicaments et ont plus de cancers que les autres européens. Ce qui est moins connu est que les français possèdent aussi deux à trois fois plus de dents dévitalisées que les autres européens. C’est une enquête de terrain auprès de dentistes étrangers qui a permis d’établir ces chiffres. Les remboursements de la sécurité sociale française et des mutuelles, pour la couronne sur dent dévitalisée, y ont pour une large part contribué. Ce phénomène s’est encore accentué en 2002 à cause de remboursements particuliers incitant à dévitaliser les dents. La CNSD, le plus grand syndicat dentaire s’exprimait alors ainsi sur cette mesure qui « … fera augmenter le montant des soins sur les dents dévitalisées : bravo pour cet accord qui n’améliore pas la santé publique …. ». Même si ce sujet est très tabou et très controversé dans la profession dentaire, on voit ici que certains dignitaires de la profession dentaire osent toutefois écrire que quantité de dents dévitalisées et santé publique sont en contradiction. Mais en mesurent-ils vraiment l’importance ?
Le cancer est très fréquent dans nos pays modernes, même chez les jeunes. Le cancer est même la première cause de mortalité en France, alors qu’il est très rare dans les sociétés traditionnelles (voir article de Zac Goldsmith : « cancer : une maladie de civilisation », revue L’Ecologiste N°1). Certaines de ces sociétés traditionnelles ont toutefois quand même une alimentation et un niveau de pollution qui ressemblent à peu près aux nôtres. Ils boivent aussi du coca cola par exemple. Une des grandes différences est toutefois que la majorité de la population y est résolument trop pauvre pour faire autre chose qu’enlever ses dents lorsqu’elles sont trop abimées. Ils n’ont donc quasiment pas de dents dévitalisées.
A l’Étranger, notamment aux Etats-Unis, en Allemagne et en Suisse allemande, comme certains médecins francophones l’ont observé, il existe des courants de médecins et dentistes qui proposent aux personnes malades l’élimination des dents dévitalisées. Par exemple, les médecins d’une clinique suisse allemande, la clinique Paracelsius qui a traité des dizaines de milliers de personnes malades, proposent systématiquement à leurs patients d’extraire leurs dents dévitalisées. Cette clinique privée, très orientée dans les médecines douces, est connue dans des milieux européens assez aisés comme arrivant à guérir des affections pour lesquelles la médecine conventionnelle a échoué. Cette pratique dentaire a probablement influencé celle d’autres dentistes du canton. Canton d'Appenzell (AI) qui possède aussi, comme par hasard, les plus faibles dépenses de santé de toute la Suisse .
Un éminent cancérologue allemand, feu le Dr Joseph Issels, qui fut aussi responsable du programme de lutte contre le cancer du gouvernement fédéral allemand, insistait pour faire systématiquement enlever toutes les dents dévitalisées de ses patients en plus de ses divers autres traitements d’immunothérapie. Il permettait ainsi la guérison de nombreux patients cancéreux. Une clinique mettant en pratique ses principes existe encore avec des résultats fort intéressants. Voici ce qu’il a écrit sur son site http://www.issels.com/publications/FocusOnFoci.aspx The emphasis I place on the removal of devitalised teeth ….. is one of the better-known aspects of my work…(l’importance que j’attache à l’élimination des dents dévitalisées…..est un des aspects les plus connus de mon travail).
Dans un esprit un peu similaire, une scientifique canadienne le Dr Hulda Clark, Professeur de biologie en université et auteur de nombreux best sellers originaux aux Etats-Unis sur la santé a initié le développement de diverses cliniques privées. Ces cliniques prennent en charge dans différents pays des cas médicaux graves avec diverses méthodologies visant tout d’abord à éliminer les polluants et les parasites de l’organisme. Elles obtiennent elles aussi des résultats forts intéressants là où la médecine conventionnelle échoue. L’élimination de toutes les dents dévitalisées y est aussi une priorité. Le Dr Hulda Clark précise : All root canals and dead teeth must be extracted (toutes les dents dévitalisées et necroses doivent être extraites). Dans son site http://www.drclark.net/fra/cleanses_clean-ups/dentalwork.php

En France, quelques rares médecins ont fait de l’élimination des dents dévitalisées, le critère essentiel de réussite de leurs traitements médicaux. En milieu hospitalier à Paris, feu le DR Lepoivre, chef de service de stomatologie a même écrit un ouvrage qui justifiait l’extraction de toute dent dévitalisée quelque soit la pathologie générale, car il considérait leur stérilité illusoire. Dans le privé le Dr J.G. Thomas médecin rhumatologue à Grasse est connu dans sa région pour inciter fortement tous ses patients à enlever leurs dents dévitalisées depuis une quarantaine d’années. Ce médecin est aussi connu pour des réussites hors norme dans divers domaines médicaux. Quelques rares dentistes français ont poursuivi ou poursuivent également ce genre de démarche comme feu le Dr D. Koubi auteur d’ouvrages sur le sujet. Un dentiste connu pour avoir guéri de multiples patients en enlevant des dents dévitalisées sans d’ailleurs prendre en compte le problème des amalgames dentaires au mercure. Un autre dentiste, le Dr B.Darmon a aussi alimenté notre site internet, notamment de plusieurs heures de vidéos d’améliorations de santé surprenantes après extractions de dents dévitalisées.
La pratique consistant à faire extraire les dents dévitalisées pour redonner la santé aux patients est donc une pratique largement éprouvée, justifiée scientifiquement et très efficace. Certes, nombre de personnes ont des dents dévitalisées sans développer de maladies. Mais des observations montrent que ces mêmes personnes diminuent alors leur vitalité et vieillissent plus précocement. Elles augmentent aussi leur risque d’être malades tout comme le fumeur augmente ses risques de développer un cancer du poumon sans que tous les fumeurs soient toutefois malades. Malheureusement, cette information est aujourd’hui très peu prise en compte en France. Elle est toutefois plus connue à l’étranger notamment dans les pays anglo-saxons et germanophones mais c’est paradoxalement encore très peu par rapport à la gravité du sujet.
Quelles sont les raisons de ce paradoxe ?

- Tout d’abord, nous vivons dans un monde où les apparences sont très importantes. Les dents dévitalisées sont des dents saines en apparence même si dans la réalité biologique, elles constituent des bouillons de culture qui empoisonnent l’organisme à petit feu. Les patients préfèrent à priori garder de telles dents que de voir des trous dans leur bouche, même s’ils peuvent ensuite mettre des prothèses. Et cela d’autant plus qu’ils ne se rendent pas compte des risques qu’ils prennent pour leur santé. Ce sujet n’est pas très facile à comprendre pour le public car les maladies apparaissent des années après la dévitalisation des dents et les maladies provoquées sont très diversifiées. Enlever des dents dévitalisées rentre plutôt dans une logique d’assainissement global que de traitement spécifique de telle ou telle maladie. Généralement ces dents ne font pas mal et ne présentent aucune infection apparente. Lorsque les rares dentistes convaincus de l’importance du sujet expliquent à leurs patients qu’il faudrait extraire ces dents et les remplacer en général par un dentier, la tâche n’est pas des plus aisées vis-à-vis des patients d’une part et vis à vis des collègues pour qui la dévitalisation est une pratique courante.
- Notre médecine moderne est cloisonnée en spécialités, où chacune s’occupe de son domaine. La médecine se mêle d’autant moins du sujet « dents dévitalisées » qu’il rentre apparemment dans la zone de compétence des dentistes. Mais comme les dents dévitalisées ne donnent pas vraiment de problèmes dans la bouche, mais dans le reste du corps, le sujet ne semble pas vraiment non plus être du domaine des dentistes. C’est un problème analogue et cependant bien plus grave que celui des amalgames au mercure. La toxicité des amalgames était connue par une minorité de dentistes et de médecins depuis le début mais elle a mis un siècle à être prise en considération. Mais surtout, ce sujet bouscule aussi trop les dentistes. Il est très culpabilisant pour la corporation dentaire, y compris pour les universitaires qui sont avant tout des dentistes. En dévitalisant des dents, les dentistes pourraient bien en effet devoir assumer un jour une très lourde responsabilité dans nos pathologies actuelles, et notamment le cancer. Ils n’ont pourtant fait que répondre à une demande, à savoir conserver les dents le plus longtemps possible. Notre société entière a donc sa part de responsabilité car nous avons collectivement accepté de conserver des organes morts dans le vivant, sans vraiment vouloir s’intéresser aux conséquences éventuelles de cette transgression.
Ce communiqué de presse est cosigné par : Jean Pierre Garel, Dr Es Sciences, Biologiste et Directeur Honoraire de Recherche au CNRS ; Michel Raynaud, Dr es Sciences, enseignant à l’Université des Sciences de Toulon.

Pour plus de renseignements contacter : Michel Raynaud, email : michelraynaud98@yahoo.fr
http://pagesperso-orange.fr/michel.raynaud/art.htm
http://pagesperso-orange.fr/michel.raynaud/vds.htm (vidéos et témoignages)
http://raynaud.univ-tln.fr/bd/conference_georges_meinig.mp3 (audio)
Ce site vous informe par des articles et conférences (audio et vidéo) scientifiques, des vidéos de témoignages de guérison, et d'autres vidéo écrits sur cette problématique.

Mal de dos, hernies discales, asthme,dépressions, adénomes prostatiques, pertes de mémoire, problèmes de peau, allergies, vertiges et bien d'autres pathologies tout aussi graves (selon certains auteurs il n’y a pas un seul domaine de la pathologie générale qui ne soit concerné par les dents dévitalisées) peuvent parfois guérir uniquement avec l’extraction des dents dévitalisées ou bien permettre aux traitements médicaux d’être bien plus efficaces.

vendredi 11 juin 2010

La rumeur sacrificielle

Derrière notre culture moderne et nos comportements prétendument rationnels, se cachent nombre de fonctionnements archaïques. Ainsi, le but des rumeurs est de stigmatiser un bouc émissaire dont le sacrifice (réel ou symbolique) permet d’exorciser les problèmes de la collectivité.

Le chaman des temps anciens se mettait dans un état de transe pour rencontrer l’esprit de l’animal chassé par la tribu et le tuer d’une manière symbolique. Toute « chasse aux sorcières » fonctionne de la même manière : la rumeur induit un état de transe collective qui permet de dénoncer et sacrifier une victime expiatoire sur l’autel du consensus social. Selon Edgar Morin, la rumeur exprime "la part d’archaïsme intrinsèque à la modernité". Notre époque est celle d’une crise et d’un vide existentiel qui suscitent malaises et mal être. Une des fonctions des rumeurs est de catalyser ces angoisses flottantes qui "suscitent des fantasmes, cherchent un refuge archaïque et suscitent par-là même des mécanismes d’expulsion et de purification : l’immolation d’un bouc émissaire"(1). Telle est l’origine de la rumeur sacrificielle.

Au-delà de l’aspect policé de notre éducation moderne, vit en nous une mémoire archaïque pour laquelle la survie et la lutte contre les prédateurs étaient des préoccupations essentielles. Cette survie dépendant étroitement de celle du clan, toute atteinte à la cohésion du groupe social et à l’identité collective était vécue comme une agression. Dans toute société survit donc l’instinct grégaire de la horde préhistorique. Il génère un imaginaire de répulsion envers tous ceux qui, perçus comme étranges ou étrangers, représentent un danger potentiel pour la cohésion sociale : originaux, étrangers, "anormaux" ou nomades… C’est parmi eux qu’on choisira le bouc émissaire dont le sacrifice rituel va ressourcer l’identité collective. René Girard a démonté, dans ses livres, les rouages de cette mécanique expiatoire (2).

Inspiré du rituel sacrificiel, il existe un modèle permanent de persécution contre le bouc émissaire, que l’on retrouve de tout temps, à travers toutes les cultures. Fondée sur une série de stéréotypes qui gravitent autour du fantasme de conspiration, la rumeur fait toujours partie du scénario des persécutions quels qu’en soient les acteurs religieux, politiques ou idéologiques. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage : la rumeur est là pour expliquer – par des spécialistes auto-proclamés – comment et pourquoi le chien a attrapé la rage… Face à la complexité des problèmes sociaux et au sentiment d’impuissance qu’elle génère, il est tentant de trouver des responsables à condamner. La sociologue Liliane Voyé (3) soutient : "Au cœur de la rationalité que la modernité prétend affirmer, s’insinuent des mythes et des irrationalités qui témoignent de l’existence de problèmes et de crises que cette rationalité ne réussit ni à élucider ni à surmonter et qui cherchent un ersatz d’élucidation dans des forces occultes et des complots souterrains aux ramifications inextricables." Les rumeurs sacrificielles sont donc des récits de diabolisation qui visent à transformer en bouc émissaire une victime de la violence sociale. Ces rumeurs ont pour fonction d’induire une transe collective au cours de laquelle le public, fasciné par un récit qui répond aux besoins inconscients de l’imaginaire collectif, perd contact avec ses références habituelles, se libère de ses interdits et de ses censures morales pour exprimer une violence symbolique ou réelle.

Les trois phases de la transe collective générée par la rumeur sacrificielle (déréalisation, fascination, sacrifice) correspondent aux trois stades de sa diffusion, analysée par Edgar Morin : incubation, propagation et métastase.

Durant la période d’incubation, l’imaginaire se nourrit d’une ambiance passionnelle propice à la confusion et au surgissement de la rumeur sacrificielle. Le fantasme de conspiration est le décor dans lequel s’agitent les acteurs de la rumeur. En déstabilisant les références habituelles, ce climat tend à effacer l’esprit critique, les facultés de jugement et l’ancrage de la conscience collective dans le réel. Ce processus est à l’origine d’un état de transe. Selon Bernard Lempert, "ce qui intéresse la rumeur, ce n’est pas de dire le réel, mais de se substituer à lui. Son caractère insaisissable cherche à faire croire en retour que le réel est méconnaissable et qu’il est inutile d’essayer de le circonscrire et de le fixer par la pensée. Dès l’instant que les faits, en tant que tels, sont considérés comme devant toujours s’échapper et donc nous décevoir, autant se détourner d’eux et ne plus se préoccuper de leurs contours."

Vient alors la phase de propagation de la rumeur. Déstabilisée, coupée du réel, la conscience collective est embarquée dans un phénomène de transe fondé sur la suggestion et la fascination. Au cours d’une transe, la conscience est focalisée sur un seul objet, oubliant tout le reste : "N’ayant plus d’objet extérieur qui puisse un tant soit peu la contester, la rumeur suit un cours souverain. Elle est la certitude par excellence précisément parce qu’elle n’a de compte à rendre qu’à elle-même. Rien ne saurait la démentir puisqu’elle ne prétend rien connaître qui ne soit extérieur à elle. Le rappel des faits ne la trouble pas puisque les faits ne la concernent pas, tant ils se déroulent à des années-lumière de son propre cours. Le réel est pour la rumeur un au-delà qui l’indiffère." (4) Cette indifférence au réel et cet état de fascination sont les marques typiques de l’état de transe. Comme un fleuve irrigué par tous ses affluents, plus la rumeur s’éloigne de la source qui l’a fait naître et plus elle grossit en se nourrissant au passage des fantasmes de ceux qui la colportent. Alimentée par l’intolérance, la rumeur est l’arme anonyme d’une majorité silencieuse qui n’a souvent rien d’autre à dire que de répéter stéréotypes et slogans qui sont le fonds de commerce de la propagande médiatique. De plus en plus soumis aux impératifs de la concurrence, le rôle des médias est avant tout de répondre aux besoins de la psychologie collective. Avec leur développement et celui d’Internet, la rumeur les utilise comme ceux-ci s’en nourrissent. En trouvant ainsi une force et une légitimité nouvelle, une simple rumeur peut se transformer en psychose collective.

Vient enfin la période des métastases qui gagnent tout le corps social. L’induction d’un état de transe permet la neutralisation des censures et l’expression de la violence. C’est ainsi que, dans l’état de transe particulier induit par la rumeur, on tue symboliquement le bouc émissaire, au cours d’un sacrifice expiatoire. Le psychologue américain Ralph Rosnow analyse le fonctionnement de cette violence sociale : « Il est utile de représenter l’activité rumorale de la même manière que l’on charge un revolver et que l’on fait feu. Le public de la rumeur est une arme de poing, la rumeur est une balle, qui est chargée dans une atmosphère d’anxiété et d’incertitude. On appuie sur la détente quand on estime que la balle va faire mouche. » Dans nos sociétés démocratiques, la rumeur est une nouvelle forme d’assassinat : "Dans les régimes totalitaires, on élimine un adversaire en lui tirant une balle dans la tête. Dans les démocraties, l’arme politique la plus redoutable c’est l’utilisation de la rumeur." (5) A notre époque, le sacrifice expiatoire peut prendre la forme du lynchage médiatique qui correspond à un rituel de magie noire, au cours duquel on focalise sur le bouc émissaire une charge psycho-énergétique très puissante, résultat d’une concentration de conscience de millions d’individus.

On se saurait réduire le champ complexe de la rumeur à une de ces modalités qu’est la rumeur sacrificielle. D’autres formes existent qui obéissent à d’autres lois de l’imaginaire et de l’inconscient collectif. Ce qui fait la spécificité de la rumeur sacrificielle, c’est qu’elle est une violence sociale destructrice dont peuvent être victimes tous ceux qui, involontairement, sont poussés sur la scène publique pour jouer, malgré eux, le rôle de bouc émissaire. La rumeur sacrificielle tend à opérer un véritable envoûtement qui s’empare de l’intimité personnelle d’un individu pour le réduire au rôle fonctionnel de bouc émissaire dans un scénario expiatoire. Parmi les victimes, certaines trouvent des ressources intérieures et un entourage qui leur permettent de résister à cet envoûtement. Ceux qui s’en sortent savent alors que ce qui ne tue pas rend plus fort. Mais certaines personnes auront beaucoup de mal à se remettre de ce traumatisme : certaines somatisent et déclenchent une grave maladie, parfois mortelle, d’autres transformées en zombies désocialisés peuvent vivre un ou plusieurs épisodes dépressifs ou sont détruits à vie, allant même parfois jusqu’à commettre un geste fatal comme le fit Pierre Beregovoy. Les victimes d’une telle violence ne peuvent se reconstruire qu’en comprenant les processus archaïques en œuvre dans ce phénomène : transe collective, sacrifice expiatoire, magie noire. Des thérapeutes spécialisés dans ce type de violence sociale devraient être formés pour aider les victimes de la rumeur sacrificielle à comprendre et, par-là même, à avancer sur la voie de la guérison…
Jean-Luc Delfin
(1) La rumeur d’Orléans, Edgar Morin, Ed. du Seuil.
(2) Cf. Le bouc émissaire (Ed. LGF) et La violence et le sacré (Ed. Hachette Littératures).
(3) Liliane Voyé est professeur de sociologie à l'Université de Louvain-la-Neuve
(4) Le Retour de l’Intolérance : sectarisme et chasse aux sorcières, Ed. Bayard.
(5) Sectes, mensonges et idéaux de Frédéric Lenoir et Nathalie Luca, Ed. Bayard

L'amour en arithmétique

Fatiguée d’être dans le noir, Psyché, rétablissant l’éclairage, renverse l’huile de sa lampe sur Amour.

Nous voilà, depuis cette maladresse insigne, condamnés, fût-ce sous les pleins feux du soleil, à aimer dans l’obscurité.
Et les yeux du cœur éblouis par cette nuit, comment éviter les erreurs ?
On court, on court, on s’accroche, on embrasse trop, on étreint mal.

Êtes-vous ma moitié d’orange ?
Si oui, miracle, délices, grandes orgues et chœur des anges !
L’Amour me paraît alors singulièrement aveugle à l’arithmétique.
Pour lui 1 et 1 font 1.

En cas d’erreur sur la personne, 1 et 1 font deux fois 1. Alors que nous vivons dans un monde qui exige déplorablement que 1 + 1 fassent toujours deux.

Faut-il voir, dans la faiblesse de l’Amour en calcul, la raison de sa fragilité.

Jean Louis Bory

Face à la mer

Au coin de la rue de notre rencontre,
Il y avait un feu vert,
On a traversé,
On a marché tout contre,
On a pris les chemins de travers,
De la lune et du soleil,
et même celui du désert.

Mais quelque part,
Plus loin le doute s'installait,
Il y avait un carrefour et plusieurs directions.
J'ai pris le chemin des monts,
Toi celui de la vallée,
Et on a voyagé seul,
Pour mieux se raconter.

Le tonnerre a grondé,
Il y a eu une tempête,
Où le vent ravage ceux qui l'ont embrassé,
Des monts ensoleillés.

J'y peux rien mais je te guette,
Je te regarde tournoyer, tournoyer, tournoyer,
Je te regarde perdre pied.

Le vent aussi m'emportera,
D'autant que je pèse moins que toi,
Alors rendez-vous dans le ciel du 7eme,
J'ai la clef.

Deux vents qui s'aiment au hasard de leur route,
Sans doute peuvent-ils se rassembler.

J'ai dans l'espoir,
Qu'il nous pousse à un autre croisement,
Où nous reprendrons tout chose,
Les chemins de la mer,
On ira se baigner comme de grands enfants,
Pour repartir ensemble se sécher au désert,
Oublier le gros temps.

mardi 8 juin 2010

Pratiques thérapeutiques

L'attention a déjà ici été attirée sur les dangereuses dérives du pouvoir vis-à-vis des minorités thérapeutiques et/ou spirituelles (souvent liées) et la dénonciation de ce déplorable état de fait par de courageuses personnalités.

Avec le communiqué ci-dessous le moment est arrivé du passage à l'action :
Ou la soumission inconditionnelle vis-à-vis de la dictature idéologique de la pharmaco-chimie ou le cri sorti des entrailles, qui, sans ce qu'il désigne, rend la vie indigne d'être vécue : Liberté !

Communiqué du CICNS (A diffuser largement pour défendre nos libertés individuelles)

La place de la spiritualité dans la société devrait être appréhendée avec intérêt, curiosité et en adoptant une démarche de connaissance.
Force est de constater que la politique française en la matière, menée par la MIVILUDES, aboutit à stigmatiser sans discernement l’ensemble des minorités spirituelles - par l'expression «minorités spirituelles», nous incluons aujourd'hui tous les groupes à vocation spirituelle, éducative ou thérapeutique qui aspirent à répondre honnêtement aux questions essentielles que se pose l'homme, à améliorer l'existence individuelle et les sociétés dans lesquelles nous vivons -, en les désignant sous le vocable péjoratif de «sectes» ou en les suspectant toutes a priori et en vrac de «dérives sectaires».

Tous les domaines montrés du doigt par la MIVILUDES correspondent pourtant à une demande croissante de la population de trouver des solutions sur les plans éducatif, thérapeutique et spirituel, à laquelle les structures en place ne répondent pas toujours.

La détermination de la MIVILUDES à stigmatiser ces alternatives reflète une volonté de détourner l’attention du malaise général de notre société et de ses propres dérives. En affirmant que «tout ce qui est naturel peut cacher en partie des dérives sectaires» www.europe1.fr/France/Les-psychogroupes-nouveau-visage-des-sectes-171006, Georges Fenech, président de la MIVILUDES, démontre, une nouvelle fois, l’approche irrationnelle, résolument répressive et incompétente de cette mission d’Etat pour évaluer ce phénomène de société.

Il y a urgence en France à remplacer la MIVILUDES par un Observatoire indépendant et compétent. Depuis 7 ans, le CICNS - association, indépendante de toute religion et de tout parti politique, représentant tout citoyen soucieux de faire respecter de manière pacifique les principes d’une laïcité ouverte ainsi que les libertés fondamentales de pensée, de conscience et de religion, conformément à la Convention Européenne des Droits de l’Homme - oeuvre à démontrer l’intérêt d’un tel Observatoire respectueux du contradictoire et des Droits de l’Homme.

Le CICNS a rédigé, à destination du Président de la République, une déclaration de soutien à la création d’un Observatoire des minorités spirituelles, thérapeutiques et éducatives, indépendant et compétent, disponible sur notre site, www.cicns.net/Observatoire/Observatoire_independant_minorites_spirituelles_declaration_soutien.htm et nous invitons tous ceux qui refusent de voir notre pays dériver vers l'intolérance et la perte des libertés individuelles, à la signer et la faire circuler largement. L’équipe du CICNS www.cicns.net Admin@CICNS.net

lundi 7 juin 2010

Sois toi même

Va, reste calme au milieu du bruit et de l'impatience et souviens toi de la paix qui découle du silence.

Si tu peux, mais sans renoncement, sois en bon termes avec tout le monde. Dis ce que tu penses, clairement, simplement. Et écoutes les autres, même les sots et les ignorants, car eux aussi ont quelque chose a dire.

Évite les gens grossiers et violents car ils ne sont que tourments de l esprit. Si tu te compares aux autres tu pourras devenir vaniteux ou amer. Mais sache qu'ici bas, il y aura toujours quelqu'un de plus grand ou de plus petit que toi.

Sois fier de ce que tu as fait et de ce que tu veux faire.
Aime ton métier, même s'il est humble; c'est un bien précieux en notre époque troublée. Sois prudent dans le monde des affaires, car on pourrait te jouer de vilains tours. Mais que ceci ne te rende pas aveugle; bien des gens luttent pour un idéal et partout sur la terre on meurt pour ce que l'on croit.

Sois toi même, surtout dans tes affections. Fuis le cynisme en amour car il est signe de sécheresse de cœur et de désenchantement.

Que l'âge t'apporte la sagesse et te donne la joie d' avoir des jeunes autour de toi. Sois fort pour faire face aux malheurs de la vie; mais ne te détruis pas avec ton imagination; bien des peurs prennent naissance dans la fatigue et la solitude. Et, malgré la discipline que tu t'imposes, sois bon envers toi même.

Tu es un enfant de l'univers, tout comme les arbres et les étoiles et tu as le droit d' être ici; et même si cela n est pas clair en toi, tu dois être sûr que tout se passe dans l'univers comme c'est écrit. Par conséquent, sois en paix avec ton Dieu quelle que soit en toi son image, et à travers ton travail et tes aspirations, au milieu de la confusion de la vue, sois en paix avec ton âme.

Dis toi qu'en dépit de ses faussetés, de ses ingratitudes, de ses rêves brisés, le monde est tout de même merveilleux. Sois prudent. Et tâche d' être heureux.

Traduction d' un texte gravé sur l église Saint Paul de Baltimore.

Pensées agissantes

Un voyageur très fatigué s'assit a l'ombre d' un arbre sans se douter qu'il venait de trouver un arbre magique, "l'arbre a réaliser des souhaits".

Assis sur la terre dure, il pensa qu'il serait bien agréable de se retrouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut a côté de lui.

Étonné, l'homme s'y installa en disant que le comble du bonheur serait atteint si une jeune fille venaient masser ses jambes percluses. La jeune-fille apparut et le massa très agréablement. "j'ai faim, se dit l'homme, et manger en ce moment serait a coup sûr un délice". Une table surgit, chargée de nourritures succulentes.

L'homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui tournait un peu. Ses paupières, sous l action du vin et de la fatigue, s'abaissaient. Il se laissa aller de tout son long sur le lit, en pensant encore aux merveilleux évènements de cette journée extraordinaire.

"je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait qu'un tigre passe par ici pendant que je dors.

Un tigre surgit aussitôt et le dévora.

Vous avez en vous un Arbre à souhaits qui attend vos ordres. Mais attention, il peut aussi réaliser vos pensées négatives et vos peurs. En tout cas, il peut être parasité par elles et se bloquer. C'est le mécanisme des soucis.

dimanche 6 juin 2010

Nanotechnologie

Lancement du Site de l'ACEN ! Juin 2010 Alors que le gouvernement s'apprête à rendre publique sa décision quant aux suites à donner au débat public national sur les nanotechnologies, l'Alliance citoyenne sur les enjeux des nanotechnologies (ACEN) vient d’ouvrir le site d'information et de partage nano.acen-cacen.org où les citoyens trouveront réunies des informations contextualisées et des analyses approfondies sur les enjeux sociétaux soulevés par les nanotechnologies !

Sortir du silence des nanos !

Le débat public national sur les nanotechnologies a rendu encore plus visible et pressant le besoin déjà maintes fois exprimé d'une information sur les enjeux sociétaux soulevés par les nanotechnologies. Ces dernières sont en effet en développement rapide et bénéficient de financements publics considérables, malgré de nombreuses incertitudes et controverses quant à leur définition, leur utilité, leur finalité et les risques associés.

Ce site est notre réponse à ce besoin et propose : une plate-forme de partage d'informations, points de vue et analyses avec tous ceux que les débats, discussions et informations existantes ont laissé sur leur faim.
une mise en perspective des enjeux sanitaires, environnementaux, économiques et géopolitiques, éthiques et démocratiques soulevés par les nanos. Une approche globale des nano, des infos claires et contextualisées, une dynamique partenariale et pluraliste Ce site lève le rideau sur les questions que nous, citoyens, voulons poser, débattre et résoudre collectivement. Il prend à contre-pied les discours convenus ou étriqués, qui sous prétexte de secret industriel ou de problèmes techniques de définition des nanoparticules, escamotent les enjeux cruciaux des nanos.

Le site vise ainsi à offrir un tableau général des nanos, avec une présentation du contexte dans lequel elles sont apparues et évoluent aujourd'hui, des principaux protagonistes, et des principales scènes où elles se déploient. Il tente de mettre à nu les mythes et les réalités des "nanos", dont le terme est utilisé pour désigner tour à tour aussi bien les nanoparticules, nanomatériaux, nano-objets, nanomédicaments, ou la nanoélectronique... qui n’ont en commun ni la finalité ni les risques.

Son but est aussi de braquer les projecteurs sur les coulisses et autres zones d'ombre où sont et seront prises les décisions, et de lancer des pistes pour les chantiers urgents que la société civile veut voir aboutir, en lien avec les sujets d’actualité sur lequel il proposera une veille régulière et suivie.

Nous nous efforçons d’apporter un traitement concis et précis, dans un langage accessible à tous, de ce champ technique et complexe, afin de le vulgariser au sens noble du terme.

Surtout, le site offre l'avantage d'apporter une pluralité de points de vue, en provenance d'acteurs et d'horizons différents – associatifs, syndicaux, académiques, publics et para-publics, élus ou industriels – partageant la volonté d'éclairer et de suivre les développements, interrogations, menaces ou controverses qui entourent les nanotechnologies.

Par cette dynamique pluraliste, le site de l'ACEN constitue une contribution significative au déploiement de la démocratie sur les choix en matière de nanosciences et nanotechnologies. Plus d'informations : http://nano.acen-cacen.org/ et contact[arobase]acen-cacen[point]org

L'Alliance Citoyenne sur les Enjeux des Nanotechnologies (ACEN) a été créée en 2009 à l’initiative de l’association Vivagora avec le soutien de la Fondation pour le Progrès de l’Homme.

L’ACEN rassemble aujourd'hui des personnes d'horizons très divers, issues du milieu associatif (notamment WWF, ATTAC, Ligue des Droits de l'Homme, Action Consommation, Sciences et Démocratie, Collectif sur les Enjeux des Nanotechnologies de Grenoble, Citoyens Actifs et Solidaires), syndical et académique, qui ont déjà initié un travail coopératif de : rédaction des rubriques en ligne. veille de l’actualité des nanos sur les champs qui les concernent (protection de l’environnement, protection de la santé, information et défense des consommateurs, information citoyenne, etc.)

samedi 5 juin 2010

GPS et précaution

Attention La saison des vacances pointe de nouveau son nez, c'est pourquoi j'aimerais attirer votre attention sur un fait divers malheureux.

Lors d'un trajet en voiture, on utilise presque tous un GPS pour rejoindre son lieu de vacances. Les voleurs aussi...!!!

Une famille part en vacances en voiture. Ils viennent de passer une magnifique journée, ils décident de prendre un rafraichissement et abandonnent leur véhicule sur le parking.
Peu après, ils rejoignent la voiture et constatent que leur GPS a été volé. Quelques heures plus tard, les voisins leur téléphonent pour les avertir que leur domicile a été cambriolé.

Les voleurs ont simplement utilisé la fonction vers le domicile . Ils sont tranquilles, les propriétaires sont en vacances et ne seront donc pas dérangés.

Un conseil : remplacez votre adresse (que vous connaissez sans doute) par celle du bureau de police le plus proche.

Les voleurs auront un GPS mais pas le reste de votre maison.