Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

dimanche 27 février 2011

Émoi et Toi


Sentiments, Énergie et Conscience...
sur le chemin de la compassion universelle pour un monde nouveau !

Nous sommes tous liés les uns aux autres par la manifestation de nos émotions : la vibration.

Qu'est-ce que l'émotion ? 
C'est  notre outil de communication archaïque qui, partant d'une expérience antérieure, réagit à un évènement extérieur par l'interprétation de notre esprit et la vibration de notre corps.
C'est elle qui nous dit plaisir ou déplaisir. Elle se vit dans les tripes et accélère ou ralentit notre rythme cardiaque. Nous pouvons comprendre son influence sur nos humeurs et notre état de santé, mais aussi sur nos prérogatives.

Si la science corrobore les sentiments nobles, les talents, les esprits, elle atteste que chacun d'entre nous est responsable de son état ; qu'il s'agisse de guérison ou d'évolution.

"Il devient indispensable que l'humanité formule un nouveau mode de pensée si elle veut survivre et atteindre un plan plus élevé." Albert Einstein



Comment faire ? Par où commencer ?

1. Comprendre les émotions de base

Le plaisir : Réaction au bien-être, à la satisfaction d'un besoin, sentiment d'être plein, d'être comblé, d'être rempli. 
Le plaisir peut provenir de différentes actions :
  • échange d'affection, de tendresse, d'amitié 
  • plaisir sexuel
  • jeux intellectuels
  • sports
  • atteindre un objectif
sans excès en respectant besoins et limites personnels.

La peine : Réaction face à un sentiment de perte (affective ou autre) de séparation, d'abandon, de blessure… ("Je me sens mal" , "Je me sens nul" , "Je me sens vide")

La colère : Réaction à une menace physique ou psychologique, réelle ou pas, dirigée contre moi ou un proche, par l'attaque.

La peur : Réaction à une menace réelle ou pas, par la fuite ou l'évitement

A savoir que :
  • Toutes les émotions ont le droit d'être vécues ; il n'existe pas d'émotions plus ou moins mais des émotions agréables et désagréables.
  • Les émotions ont plusieurs niveaux d'importance : frustration, colère, rage.
  • Les émotions peuvent s'exprimer de 2 façons : "ce que je montre" et "ce que je vis".

2. Comprendre l'utilité des émotions
  • Les émotions me servent de signal : elles donnent des informations sur ce qui se passe en moi.
  • Mes émotions me donnent des indices pour me permettre de décider comment je  réagis face à mon environnement de manière adéquate ou inadéquate. Exemple : Je suis quelqu'un qui a des comportements violents, si je vis de la colère, je décide de me retirer ou de crier,…
  • Mes émotions me rappellent que je suis vivant. Il est donc important pour moi de ne pas nier ce que je vis. Exemple : non, je ne suis pas en colère, je n'ai pas de peine…
  • Mes émotions servent et cherchent à être exprimées, à sortir de moi. Par des cris, un  sport, le mal de dos et bien sur l'affirmation,  mes émotions trouveront toujours un moyen d'être exprimées. Certaines méthodes auront des conséquences plus positives pour moi que d'autre, c'est pourquoi il est très important de développer l'expression de mes émotions par l'affirmation.

3. Comprendre l'expression des émotions
 
3.1. Le refoulement (gober, avaler la pilule, je me tais)
  • Mes émotions sont quand même présentes en moi (je me sens mal)
  • Ça me prend beaucoup d'énergie pour les retenir en dedans
  • Souvent, par accumulation j'en viens à ne plus pouvoir les contenir et j'explose.
3.2. Les laisser sortir de manière inadéquate (Du sarcasme : le non-verbal, la violence, la délation…)
  • Je me sens soulagé sur le coup, dans le moment présent mais par la suite, je me rends compte que mes émotions sont encore présentes.
  • Je dois souvent faire face à des conséquences négatives pour moi-même et mon entourage.
  • Suite à ma réaction, je peux vivre de la honte ou de la culpabilité.
3.3. Les laisser sortir d'une manière adéquate : (Je, pas de recul, affirmation…)
  • Je les vis un certain temps, puis elles s'en vont
  • Je me sens mieux après, plus détendu
  • J'accumule des fiertés
  • Je suis plus capable de trouver de bonnes solutions aux différentes difficultés et je me fais mieux comprendre. 
Le choix de ma réaction est de mon propre ressort.

Quelques effets par type de réaction face à un impondérable
1 Refoulement
2 Réaction inadéquate
3 Réaction adéquate
Je suis tendu
Soulagement fugace
Je suis soulagé
J'ai des malaises physiques
Je ne vis pas l'émotion réelle
Je suis disponible
Je me sens hypertendu
Je suis mélangé
Je suis calme
L'émotion se répète
Je sais où j'en suis
Je suis libéré
Je me fais carapace
J'amplifie, je dramatise
Je suis efficace

Les réactions dites de refoulement et inadéquate pilotent de façon inconsciente les actions. Déconnectées des sentiments du cœur, elles peuvent causer des troubles d'ordre psychosomatique et provoquer le dysfonctionnement relationnel à autrui. 
Dans ce cas, un accompagnement professionnel à la personne peut s'avérer nécessaire, pourvu qu'il soit éthique et dans un cadre déontologique ; l'objectif étant l'autonomie de la personne à son rayonnement. (Sref Thérapeute et Coach en vérité)


Introspection

Faire un retour arrière sur mes dernières émotions :
  1. Situation réelle, rêve, souvenir. Décrire les faits.
  2. Idées, perception de cette situation : Que me suis-je dit dans ma tête ?
  3. Signes physiques : Comment a réagi mon corps, signes non contrôlés, spontanés ? (rythme cardiaque, sueur, tremblement, larmes, mains moites...)
  4. Signes émotifs : Comment me suis-je senti, mes sentiments ?
  5. Ma réaction : Quelle fut-elle ?
L'affirmation c'est exprimer 
  1. Ce que l'on vit
  2. Ce que l'on sent
  3. À quelqu'un
  4. En parlant au " je "
  5. Face à une certaine situation
  6. Au bon moment
Conclusion

Plus nous nous approchons de notre propre vérité,  
Mieux nous reconnaissons nos émotions, 
Plus nous sommes prêts à transmuter les évènements et à nous transformer,
Plus nous sommes aptes à communiquer les belles valeurs humaines entre nous, 
Plus les changements positifs pour nous-mêmes, notre famille, notre environnement, le monde, seront efficaces contre toute attente.

Claire M

mardi 22 février 2011

Être vrai


Étrange sentiment
Perception aigüe cisèle à cru le moment

Certains mots, certains actes lourds
Qui se réclament pourtant de l'amour

Mais qui fomentent en secret son Ombre
Aux desseins bien sombres

Entravée dans la passion et la suspicion
Larvée dans la jalousie ou la superstition

Celle qui danse avec légèreté sur la mort
Celle qui jette au bien un mauvais sort
Croyant vivre sur un éternel trésor

Celle qui vend miracles de beauté, santé ou sécurité
Celle qui trompe la verticalité par une métaphysique déguisée

Celle qui joue sans peur avec le diable
Au prix de revient incertain pour une marge variable

Caution aveugle d'une stratégie au long cours
Qui se gausse de la vie attirant l'avidité

Abrutissant de mensonge son porteur de faux amours
A l'unique horizon de la matérialité

Tirant plaisir immédiat de l’envie exaucée
Dénuée de toute vision sur le défi proposé

Aujourd'hui, je me dis que c'est elle le vrai danger
Elle  pense donner quand elle ne fait que piller

Elle croit créer quand elle ne fait qu’emprunter l’idée
L’estampillant d’un Copyright désuet

Dans l'immaturité de l'être
A la seule faim de son caprice infantile
Là où c'est plus facile

Chez les vrais gens, humbles, et désintéressés
Qui lui ouvrent les bras, et se mettent à sa portée

Quand ils lui offrent partage et bonté
Elle n'en saisit qu'une opportunité

D’un regard vide, elle les a salués
D’un cœur froid, pour un ailleurs meilleur, elle les a quittés

D’un esprit étroit, leur rêve, elle a abîmé
Feignant ne pas comprendre l’intérêt d’une humanité réconciliée

Crise oblige, effacer l’Ombre est réclamé
Car cela ne peut pas continuer

Gommer avec elle croyances, résignations et fatalités
Supprimer avatars, identité et mobiles falsifiés

S’exercer à l’ascèse
Entraîner son cerveau
Écouter son corps
S’adonner à un art
Être maître de son destin

Ainsi naît une grande personne centrée
Qui n’attend pas d’un miracle divin sa dignité
Qui ne cherche pas d’un autre sa propre vérité
Au croisement de l’horizon, elle a créé sa verticalité

Simplement guérie d’elle-même ici
A la source de toute vie

Elle est prête à rayonner

Claire M


lundi 21 février 2011

Présence au Présent




Être présence à l'instant, à chaque respiration... au souffle
Et le temps disparait au profit de la vivance
Mettant en jachère un esprit virulent

Dans l'illusion du moulin à pensées
D'un autre temps, d'un autre que soi, d'une autre action
Rien de parfait ne se crée

Dans l'absence du temps
Tendu au geste, à la parole clarifiée
L'être se crée parfait dans sa beauté

Voilà pourquoi le temps présent n'existe que dans la plus exceptionnelle présence.

Claire M

samedi 19 février 2011

"Le mal qui couve paraît miel pour le sot" Dhammapada

Nous sommes de plus en plus nombreux à considérer la supercherie de certaines pratiques déclarées "éveil du 3ème millénaire" comme étant un danger pour notre humanité ; celui d'une quête spirituelle déviée pour ne pas dire dévoyée qui se réclame de l'amour inconditionnel, du temps présent, voire de pouvoir cosmique. 

Quelques observations :

  1. Le temps présent est passé à l'instant même où nous le déclarons. 
  2. L'amour inconditionnel couvre souvent de bien tristes délits passés d'où l'amour fut totalement absent. Tout en sauvant les apparences, il prend des allures de pouvoir égotique et  souverain, donneur de leçon, qui divise l'humanité sur des critères d'énergie, de vibrations, d'amour en somme.
  3. Quant au pouvoir cosmique auquel se réfère quelques "graphomanes", il est plus souvent le fruit du dépit qu'inspiré par la source de l'amour. 

Comme un doux mélange qui prend à la surface des savoirs (traditions, religions, ésotérisme, sciences et culture), quelques  ingrédients succincts ; ces pratiques nous présentent une recette du bonheur prête à l'emploi en échange de monnaie, au nom d'une prétendue connaissance supérieure.  Manipulation ?


Ainsi va l'évolution des mœurs : de l'image du bonheur que véhiculent certaines publicités au sujet de produits marchands, s'en vient le sens du bonheur où le produit est directement la chair du vivant (la femme et l'homme désaffectés, "dés-enamourés"). Si les moyens diffèrent, les enjeux à première vue, restent les mêmes : gagner de l'argent ! 


Sauf que, la permissivité donnée à ces étranges manières d'en gagner suffisamment pour laisser croire à une auto-suffisance, nous interroge sur une autre tactique : Ce "progrès" n'exhorte-t-il pas la régression identitaire d'une majorité. Qui manipule ?

En réalité, ce courant de pensée signe l'anesthésie de l'esprit quand il lui serait réclamé de s'apurer par un examen scrupuleux de conscience pour s'ouvrir à la compassion universelle, à l'humilité et au respect des autres personnes et de la nature.

Le chemin spirituel n'est pas celui de la facilité ni celui du mensonge à soi. Il est ardu, silencieux, solitaire et irreproductible, exclusivement entraîné par la parole de sagesse, au fil de nos épreuves, au seuil des phénomènes de la Vie. 


Les sages ont tout dit ! Instruisons-nous et soyons vigilants... là est la transcendance, nulle part ailleurs.

Claire M

On ne peut comprendre la vie qu’en regardant en arrière ; on ne peut la vivre qu’en regardant en avant. Soren Aabye Kierkegaard 


Comme ces fleurs pleines d’atours
Exhalant un parfum gracile
Les beaux discours
Traduits en actes sont fertiles.
Stances de Dhammapada 
 

vendredi 18 février 2011

Ne cherche pas ailleurs

Le respect de soi
L'Amour à deux
La compassion pour tous !
 Le devoir sans amour nous rend acharné.
La responsabilité sans amour nous rend impitoyable.
La justice sans amour nous rend dur.
La vérité sans amour nous rend critique.
L'intelligence sans amour nous rend rusé.
La gentillesse sans amour nous rend hypocrite.
L'ordre sans amour donne un esprit étroit.
L'honneur sans amour nous rend orgueilleux.
La possession sans amour nous rend avare.
La foi sans amour nous rend fanatique.
La vie sans amour est sans valeur.
Faouzi Abbaci

jeudi 17 février 2011

Soigne ta pensée


§1.
La pensée conditionne les choses
     Pour l’essentiel elles sont pensées,
     Faites de pensées.

§2.
Agis et parle avec une pensée malhabile
     Et la souffrance suit inexorablement
     Comme le char suit le bœuf.

§3.
La pensée conditionne les choses
     Pour l’essentiel elles sont pensées,
     Faites de pensées.

§4.
Agis et parle avec une pensée habile
     Et le bonheur suit assurément
     Comme l’ombre suit le promeneur.

§5
« Il m’a injurié, battu, vaincu et volé !»
     Qu’on s’attache à ces pensées
     Et la haine s’enflammera.

§6
« Il m’a injurié, battu, vaincu et volé !»
     Qu’on se détache de ces pensées
     Et la haine s’éteindra.

§7
En ce bas monde
     La haine n'apaise jamais la haine.
C'est une vérité profonde :
     L’amour seul apaise la haine.

§8
Plusieurs ne réalisent pas
     Qu'il faut se maîtriser ici-bas.
Pour ceux qui réalisent cela
     La querelle s’apaisera

§9
Ceux que les plaisirs obsèdent,
     Les gloutons, oisifs, léthargiques
     Que les sens dominent,
Ils seront vaincus par les mirages de l’existence
     Comme les arbrisseaux par le vent.

§10
Ceux que les souffrances n’affolent pas,
     Les frugaux, fidèles, énergiques
     Qui dominent les sens,
Ils résisteront aux mirages de l’existence
     Comme les rocs sous le vent.

§11
Qui endosse la bure
     Mais ignore modération, sincérité, et pureté
Souille son habit.

§12
Qui endosse la bure
     Et connaît modération, sincérité et pureté
Honore son habit.

§13
Ceux qui voient le superflu dans l’essentiel
     Et l’essentiel dans le superflu
N'arrivent jamais à l'essentiel.
     Ils paissent dans le champ des idées fausses.

§14
Ceux qui voient l’essentiel dans l’essentiel
     Et le superflu dans le superflu,
Arrivent à l’essentiel.
     Ils paissent dans le champ des idées justes.

§15
De même que la pluie envahit
     La maison au toit percé,
Ainsi l’obsession envahit
     Le cœur non entraîné.

§16
De même que la pluie épargne
     La maison au toit étanché,
Ainsi l’obsession épargne
     Le cœur bien entraîné.

§17
Ici-bas, du chagrin
     Au-delà, du chagrin
Le malfaisant est chagriné
     Dans les deux mondes.
Voyant la laideur de ses actions
     Il se chagrine.

§18
Ici-bas, de la joie
     Au-delà, de la joie
Le bienfaisant est joyeux
     Dans les deux mondes.
Voyant la beauté de ses actions
     Il se réjouit.

§19
Ici-bas, des tourments
     Au-delà, des tourments.
Le malfaisant est tourmenté
     Dans les deux mondes
La conscience de ses méfaits le tourmente
Et engagé dans cette voie
     Il se tourmente davantage.

§20
Ici-bas, des ravissements
     Au-delà, des ravissements
Le bienfaisant est ravi
     Dans les deux mondes.
La conscience de ses bienfaits le ravit
Et engagé dans cette voie
     Il se ravit davantage.

§21
Qu’importe la récitation répétée des écritures
     Si le négligent ne les pratique pas ?
Il est comme un bouvier comptant les vaches d’autrui.
     Il ne participe nullement à la quête spirituelle.

§22
Quiconque ne récite qu’une fois les écritures
     Mais pratique avec vigilance et liberté de cœur
     Se défaisant de l’avidité, l’aversion et l’aveuglement
     Sans agripper ni l’Ici-bas, ni l’Au-delà,
Celui-là participe pleinement à la quête spirituelle.

Stances du Dhammapada traduites par Alexandre Brassard Desjardins

mercredi 9 février 2011

Du stress face au cycle du temps


La vie est péniblement empêtrée de plaisir et de douleur, de joie et de chagrin, d'espoir et de désillusion, et nous ne pouvons pas, malgré toute notre compétence et désir ardent, choisir juste les bonnes parties.
Un moment souriant est suivi de son contraire. On nous trompe et nous nous faisons mal.
Cependant, nous ne pouvons pas lâcher le désir ardent et nous continuons à saigner de notre force et crier des larmes secrètes.

L'espace d'une vie est le même que nous le passions en chantant ou en pleurant.

Imaginons un verre rempli d'eau que nous levons à hauteur de notre tête.
Combien pèse ce verre ?
Que se passe-t-il si nous le tenons ainsi durant quelques minutes ? une heure ? un jour ?
Le poids du verre serait-il différent ?

Et si nous réprimions ce verre en le descendant aujourd'hui !

Les problèmes de notre vie sont comme ce verre.
Pensez à eux quelques minutes, ils semblent surmontables.
Pensez à eux un peu plus longtemps, ils commencent à faire mal à la tête.
Pensez y encore plus, ils nous paralysent et nous devenons impuissants.

Il est certes important de réfléchir aux problèmes existentiels, mais il est bien plus important de les avoir résolus à la fin du jour. Ainsi, notre sommeil est bon et nous nous réveillons frais et dispo pour traiter toute nouveauté qui nous sera offerte demain.

Claire M

dimanche 6 février 2011

En route vers la paix

Jamais, dans ce monde, la haine n'apaisera la haine.
Jamais, parmi les hommes, la violence ne mettra fin à la violence.
Jamais les blessures ne seront guéries par la vengeance et les représailles.
Il ne reste que le chemin de la réconciliation, du détachement et du pardon.
Telle est la sagesse profonde de la vie.
Dhammapada

samedi 5 février 2011

Le chemin

 
 
 
 
 
 
 
Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtils
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.
J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.
À demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre ?
Savoir ? Nous ne savons rien
Venus d'une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n'enseigne rien, la lumière n'éclaire pas
Que disent les mots ?
Et que dit l'eau du rocher ?
Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout ; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.
Antonio Machado, Campos de castilla, 1917 (Traduction de José Parets-LLorca )

jeudi 3 février 2011

Sagesse

Pourquoi devrais-je réaliser quoi que ce soit ? j’ai tout simplement à être, à vivre, à tenter d’atteindre une certaine humanité. On ne peut tout dominer par la raison, laissons donc les fontaines du sentiment et de l’intuition jaillir un peu elles aussi.
Seul le savoir qui mène à la sagesse vous apporte le bonheur, en tout cas me l’apporte à moi, et non celui qui mène au pouvoir. Un peu de calme, beaucoup de douceur et un peu de sagesse, quand je sens cela en moi, je vais bien.
Voilà ce que doit être l’objectif final : conquérir soi-même une grande simplicité intérieure, mais comprendre jusque dans ses plus fines nuances, la complexité des autres.
Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.
La connaissance c’est le pouvoir, mais seule la sagesse est liberté
Extraits du livre : Les écrits d’Etty Hillesum

mercredi 2 février 2011

Guerre ou Paix

La clé de tous les problèmes n’est pas dans la grandeur, mais dans l’harmonie !