Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

dimanche 28 août 2011

Le mal

Le mal, cette chose banale qui légitime le pouvoir et le contrôle 


de ceux qui ne pensent pas...

mercredi 24 août 2011

Maturité

Mir' Or - vitrail inspiré en 2002
Ça arrive un jour…
Ça arrive toujours, tôt ou tard !

Entre
  • Vérité imaginaire
  • Vérité apparente
  • Vérité factuelle

J’arpentais la sente
  • Et je passais d’une réalité déformée (interprétation)
  • A une seconde observée (neutralité)
  • Vers la réalité ultime (les faits)


De vrai en vrai, la complétude se créait
Au plus près de la lucidité, sans m’y brûler
Et je sentais m’effacer à l’inexistence du faux lien
Pour être présence au vrai
Qu’importait son temps

A la question qui me fut posée dernièrement
«comment comprenez-vous cette phrase : parce que dès que vous affirmez être quelque chose, tout ce qui en diffère se manifeste autour de vous »
Je réponds aujourd’hui avec assurance
« ne cherchez pas à convaincre d’un état, comme une cible ou un projet, tant qu’il n’est pas (con)fondu intégralement en vous… le jour où vous êtes cela, ce jour là, vous ne manifestez plus quoique ce soit. »

Je loue désormais celle ou celui qui s’oppose à cela ; son jugement « tu-tue » affine mon état.

Je suis ouverte dans la donation constante à l’autre
Sans attente ni besoin ni mensonge
Pourvu que la relation soit le sens de la Vie

Car en somme,

J’ai demandé à Dieu la force
Afin que je puisse accomplir.
J’ai été rendue faible
Afin que j’apprenne l’obéissance.

J’ai demandé à Dieu la santé
Afin que je puisse faire de grandes choses.
J’ai reçu l’infirmité
Afin que je fasse des choses meilleures.

J’ai demandé à Dieu des richesses
Afin que je puisse être heureuse.
J’ai reçu la pauvreté
Afin de devenir sage.

J’ai demandé à Dieu la puissance
Afin d’être approuvée
J’ai reçu la faiblesse
Afin que je ressente le besoin de Dieu.

J’ai demandé toutes choses
Afin que je puisse me réjouir de la vie.
J’ai reçu la vie
Afin que je puisse me réjouir de toutes choses.

Je n’ai rien reçu de ce que j’ai demandé
Mais tout ce dont j’espérais.
Je suis, parmi tous mes semblables,
Bien richement bénie.

Voici donc le fruit de l’humilité
Né de l'altruisme
Et de quelques technicités acquises
Que les intempéries ont éprouvées

Sans tambour ni trompette, ni secret

Que de la beauté, de la force et de la joie
A transmettre 


En route… 




In Love Be Love That's all !


dimanche 21 août 2011

La buveuse de larmes




Certaines paroles sont autant de facettes d'un diamant savamment ciselé, 
Dont la faculté est de réfracter la lumière dans sa dureté. 
Leur portée touche l'âme, au coeur de son absolu sacré.


La buveuse de larmes en témoigne


"On l'appelle la buveuse de larmes. A la croisée des âges elle se tient, sans ombre, si nue que nul ne la voit. Pourtant, nul ne l'ignore : elle est l'instant d'effroi. Seule l'ombre est sans ombre.


Du temps, elle est la lame. Dans les commencements comme les fins dernières, elle se dresse immense, souveraine, si large déployée que la lumière y sombre... Mais de l'instant, elle est l'incise. La fêlure. L'éclat. Et la lèvre des jours est cette incise là : parole délivrée, enfin, de la parole.


Seule. Simple. Dénuée. Dans le souffle de l'aube ou le frisson du soir, dans la fleur, l'or, le jour, dans tout ce qui affleure, elle est ce qui n'est pas.

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On l'appelle parfois la buveuse de larmes, mais la plupart du temps on ne l'appelle pas, car son nom rend muet quiconque le prononce. Et pourtant tous les mots autour d'elle tournoient
comme des oiseaux ivres de n'être que des mots, des ailes, des élans, des goélands de verbe s'inventant eux-mêmes une nouvelle fois, perruches affolées par l'écho de leurs cris, anges émerveillés, princesses affolantes.

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Au creux du verbe est un étang où se baignent des femmes cygnes.


C'est autour de ce nom que l'on ne nomme pas que tous les mots gravitent, chacun tenant de lui ce long frémissement qui fait le verbe verbe, la femme femme, et le cygne, ce léger froissement de neige, là bas, au sein du jour.


Par lui, le jour est jour. Par lui, la nuit est nuit. Mais le jour dans le jour n'est déjà plus le jour.
Il est un autre jour. Et de ce autre jour chaque jour est naissant, toujours, au sein du jour.


Ainsi va le verbe, à jamais étranger à lui-même.


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Ardente est la parole aux confins du désert. Etant ce qui n'est pas, elle ouvre ce qui est à ce qui pourrait être. Dans le regard dormant des choses. Dans la nue patience des pierres. Dans l'étreinte. Dans le frémir des eaux. Elle ouvre, et c'est ouvert.
Alors, parfois, la pluie s'élève...

Ainsi va le monde, par delà le monde, une nouvelle fois. Seul le ciel est sans fond.


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C'est elle, le secret. L'envers des mots. L'absence. La nuit du coeur des choses. Celle que chacun fuit sans savoir qu'il la cherche.

Mais au sein du secret est un plus grand secret : c'est ce chien qui aboie. Cet homme qui défaille. Cette fille affolée par le sang qui lui coule. Ce bouquet là, jeté, pétales frissonnant à la brise du soir. Le parfum oublié de cette chevelure, au visage effacé...


De par ce qui n'est pas, miracle ce qui est.


Voilà le grand secret que, farouche, elle veille, elle, l'ombre de tout : la foison des instants crépitants comme flammes, hors de rien jaillissants, uniques, inespérés.


De pouvoir n'être pas, être est autrement qu'être. C'est de ce tranchant là que saigne la parole.


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Prière délivrée de toute délivrance,
Toute entière la nuit en elle contenue,
Pour l'offrande des jours, abandonnées, immense,
La nuit devenue nuit, toute nuit, devenue.


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Ardente est la parole aux confins d'elle même. Coulée de foudre jusqu'aux nervures, éclat de sel et de solitude, elle se tait, veillant infiniment sur la source des pleurs - cela qui toujours manque, au coeur même de tout - qui fait la profondeur - et le désir soudain d'un grand battement d'ailes.


Elle ne dit pas : s'exiler de soi. Brûler les vaisseaux. Inciser le temps. Excrire le mal. Briser le miroir.
Elle ne dit pas : offrir son souffle aux oiseaux. Saisir le ciel d'un seul geste. Mettre la nuit dans le jour.


Elle ne dit pas : tout ce que les mots cherchent se trouve entre les mots. Parler est à jamais...
Elle ne dit pas, transpercée de silence...


Ainsi va le monde, par delà le monde, une nouvelle fois.
Pour toujours, cette fois.
Comme toujours."


Dominique Bertrand (11 août 2011)
Merci


jeudi 18 août 2011

Jalousie

Servan Ilyne Photographe & Charlie Melchiori
Discernement vient à force de "briser nos jugements à la lumière de l'humilité.
Chacun avance avec son prisme, ses victoires, ses erreurs et ses limitations..."
Ce n'est pas parce que tu souffres qu'il te faille emprunter la même trace du mirage,
Pour comprendre que l'amour n'a pas de visage.



lundi 15 août 2011

La sente


"Je voudrais monter très haut, Seigneur...
Je voudrais purifier mon regard et t'emprunter tes yeux...


Je verrais alors l'univers, l'humanité, l'histoire,
Comme les voit le Père.
Je verrais dans cette prodigieuse transformation de la matière,
Dans ce perpétuel bouillonnement de vie,
Ton grand corps qui naît sous le souffle de l'Esprit.
Je verrais la belle, l'éternelle idée d'amour de ton Père
Qui se réalise progressivement :
Tout récapituler en Toi, les choses du ciel et celles de la terre... 


Je verrais la plus petite parcelle de matière
Et la moindre palpitation de vie,
L'amour et la haine,
Le péché et la grâce.
Saisi, je comprendrais que devant moi se déroule
La grande aventure d'amour commencée à l'aurore du monde,
L'histoire sainte qui selon la promesse ne s'achèvera
Que dans la gloire après la résurrection de la chair,
Lorsque tu te présenteras devant le Père en disant : c'est fait,
Je suis l'Alpha et l'Omega, le commencement et la fin.


Je comprendrais que tout se tient,
Que tout n'est qu'un même mouvement de toute l'Humanité,
Et de tout l'Univers vers la Trinité, en Toi et par Toi, Seigneur.
Je comprendrais que rien n'est profane,
Mais qu'au contraire tout est sacré à l'origine par Dieu,
Et que tout doit être consacré par l'homme divinisé.
Je comprendrais que ma vie,
Imperceptible respiration de ce grand Corps total,
Est un trésor indispensable dans le projet du Père.
Alors, tombant à genoux, 'admirerais Seigneur,


Le mystère de ce monde
Qui malgré les innombrables et affreuses blessures du péché,
Est une longue palpitation d'amour, vers l'Amour éternel.
Michel Quoist "Prières"


lundi 8 août 2011

Voix du coeur


Tant que l'homme se nourrira d'émotions, il sera confusément soumis à elle, en plus ou en moins, dans le bien comme dans le mal. S'il décide de les investiguer et de les maîtriser ? Il se recentre dans sa zone de flux, de confort et de linéarité pour agir juste et rester stoïque, quelles que soient les circonstances, détaché des effets du donner et recevoir. 
C'est la sagesse dans l'amour alias harmonie, fruit de la conscience incarnée.

Alors, la vérité naît de l'écho, du lien "religare"... l'essentiel n'est pas dans les pôles mais dans la qualité de leur échange, siège de l'harmonie.

L'essentiel, c'est la qualité du lien entre les êtres !

Claire M

Merci à Marie-Thérèse pour la découverte de cette vidéo


7 Il appela les Douze et les envoya en mission deux par deux, en leur donnant autorité sur les esprits mauvais.
8  Il leur recommanda de ne rien emporter pour la route, sauf un bâton. Il leur dit : –– Ne prenez ni provisions ni sac, ni argent dans votre ceinture.
9  Mettez des sandales à vos pieds et n’emportez pas de tunique de rechange.
10  Là où l’on vous accueillera dans une maison, restez–y jusqu’à votre départ.
11  Et si, dans une ville, on ne veut ni vous recevoir ni vous écouter, partez de là en secouant la poussière de vos sandales : cela constituera un témoignage contre eux.
12  Ils partirent donc et proclamèrent qu’il fallait changer de vie.

Marc 6 : 7 à 12 - version Bible du Semeur 2000

Multiple et unique à la fois



Nous sommes tous pourvus des mêmes organes sensoriels
Ce qui crée la différence, c'est la dose d'amour que nous y mettons !
Claire M



Merci à Nat qui m'a fait découvrir cette vidéo

"Il existait un village qui ne voyait jamais le soleil. Une immense montagne avait grandi là et séparait les habitants des rayons bienfaiteurs. La tristesse s'était alors installée dans les maisons. Les gens tombaient malades, les enfant devenaient rachitiques. La communauté dépérissait.
Un jour, un ancien traversa le village avec une petite cuillère en porcelaine à la main. Étonnés les villageois lui demandèrent où il allait ainsi avec cette petite cuillère.
-je vais déplacer la montagne, répondit le vieil homme.
Tous éclatèrent de rire, se moquèrent de lui, disant qu’il n'y arriverait jamais.

- Je sais, dit l'ancien, je sais que jamais je n'y arriverai. Mais il faut bien que quelqu'un commence." 

Alain Cangina