Fatiguée d’être dans le noir, Psyché, rétablissant l’éclairage, renverse l’huile de sa lampe sur Amour.
Nous voilà, depuis cette maladresse insigne, condamnés, fût-ce sous les pleins feux du soleil, à aimer dans l’obscurité.
Et les yeux du cœur éblouis par cette nuit, comment éviter les erreurs ?
On court, on court, on s’accroche, on embrasse trop, on étreint mal.
Êtes-vous ma moitié d’orange ?
Si oui, miracle, délices, grandes orgues et chœur des anges !
L’Amour me paraît alors singulièrement aveugle à l’arithmétique.
Pour lui 1 et 1 font 1.
En cas d’erreur sur la personne, 1 et 1 font deux fois 1. Alors que nous vivons dans un monde qui exige déplorablement que 1 + 1 fassent toujours deux.
Faut-il voir, dans la faiblesse de l’Amour en calcul, la raison de sa fragilité.
Jean Louis Bory
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