Carlos Alberto Bau |
Au Népal, plus de 120 dialectes cohabitent avec une inter-compréhension toute relative.
Plus je prenais de l'altitude, moins mon oreille entendait et mon cerveau comprenait.
Plus je réduisais mon besoin, plus je me dépouillais du superflu.
Rendue au pied des Annapurnas, l'essentiel se lisait dans la prunelle des yeux et les gestes mesurés.
Joie d'être simple, en silence, là où commence l'odyssée d'aimer en conscience.
Il était une fois...
Un petit poisson plein d'énergie qui avait décidé de remonter vers la source. Il le fait admirablement bien un certain temps puis commence à se fatiguer et même s'épuiser. Cependant, il est prêt à tous les sacrifices pour atteindre son objectif !
A un moment, n'en pouvant plus, entrainé malgré lui dans le courant, il se blesse sur un rocher. Bien sonné, endolori mais courageux, il reprend son ascension à nouveau plein d'espoir...
Notre poisson résiste héroïquement à sa terrible fatigue, à son épuisement... est-ce vraiment de l'héroïsme ? Il est néanmoins blessé plusieurs fois jusqu'à être complètement KO.
A moitié inconscient, il glisse dans le torrent, là où l'eau l'entraine, là où l'eau est la plus profonde. Après un long moment, il reprend vaguement conscience de ce qui se passe. Surpris, il réalise qu'enfin, il ne se prend plus de coups sur les rochers. Il découvre avec jubilation qu'il nage avec le courant, ne faisant plus qu'un avec le torrent. Il a lâché prise.
Tiré du livre "Et si le bonheur nous était conté" d' Isabelle Schmitt que je remercie infiniment.
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