Le jour de la séparation sera-t-il aussi le jour des retrouvailles ?
Et sera-t-il dit que mon soir était, en réalité, mon aurore ?
Celui qui règle sa conduite sur les principes de la morale retient son oiseau chanteur dans une cage.
Votre vie quotidienne est votre sanctuaire et votre religion,
Et si vous voulez connaitre Dieu, ne vous souciez pas de résoudre des énigmes.
Bien plus regardez autour de vous et vous Le verrez en train de jouer avec vos enfants
Et vous Le verrez sourire dans les fleurs, puis, se dressant, agiter Ses mains dans les arbres.
Vous voudriez connaitre le secret de la mort,
Mais comment le découvririez-vous si vous le chassez au cœur même de la Vie ?
Parce que Vie et mort ne font qu'un comme océan et fleuve.
Le plaisir est le chant d' une liberté,
Et volontiers je vous verrai le chanter de tout votre cœur sans, pour cela, que vous égariez vos cœurs dans le chant.
Dans la privation de plaisir que vous vous imposez, vous ne faites le plus souvent qu'entasser désir sur désir dans les replis de votre être.
Votre corps de par lui même sait ce dont il procède et il connait son légitime besoin dont il ne se laissera pas déposséder.
Votre corps n'est que la harpe de votre âme.
Et c est à vous qu'il revient d' en tirer accords mélodieux ou sons désaccordés.
C est l'illimité qui est en vous.
Et vous juger sur vos égarements, c'est comme de reprocher aux saisons leur inconstance.
Oui, vous êtes pareils à l'océan.
Oui, vous êtes pareils aux saisons.
Khalil Gibran
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