Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

dimanche 26 juin 2011

Arbre des valeurs



Confucius (env. 551- 479 av. J.-C.)
Confucius (Kong Zi; en pinyin Kǒng Fūzǐ, Wade-Giles : K'ung-fu-tzu) (21 septembre 551 av. J.-C. à Zou - 11 mai à Qufu 479 av. J.-C.) est le philosophe et penseur chinois ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle. Né à Zou près de Qufu dans l’actuelle province du Shandong, il est généralement appelé Kǒngzǐ ou Kǒng Fūzǐ par les Chinois, ce qui signifie « Maître Kong » et qui a été latinisé en "Confucius" par les Jésuites.
Attaché à de hautes responsabilités dans un pays divisé, enclin aux inégalités sociales et à un relâchement des mœurs, Confucius applique avec succès de nombreuses réformes et parvient, selon la tradition, à rétablir l'ordre et à faire régner la justice. Pour lui, le bon fonctionnement d'une société passe obligatoirement par la connaissance d'un ordre cosmique supérieur porteur de préceptes universels, et par la reconnaissance d'un ordre intime propre à la nature humaine. Car dès lors que l'homme se ressent jen, autrement dit, porteur de la plus grande Vertu qui soit et qu'il nomme « noblesse du ciel », il se découvre uni à l'infini comme avec les autres et comprend que l'ordre social ne peut émaner que de sa volonté de développer la perfection qui est en lui. Confucius préconise, à cet effet, de forger nos propres comportements, par Amour pour autrui comme pour nous-mêmes, selon cinq principes de base, 
cinq facettes de l'univers parfait dont nous sommes issus : 
- la bonté, 
- la droiture, 
- la bienséance, 
- la sagesse et 
- la loyauté.

Ainsi, comme la médecine chinoise se préoccupe avant tout de soigner la cause du mal, la doctrine confucéenne propose de soigner la cause profonde des désordres sociaux.

C'est ainsi que les disciples de Maître K'ong développèrent l'idée qu'en cultivant sa personne, l'homme devient un être supérieur rayonnant d'une sagesse qui va immanquablement se propager autour de lui en un principe d'ordre, et influencer positivement toute la société.
Confucius considère, en effet, qu'il incombe à tout gouvernant de développer en lui sagesse et Amour pour faire passer le bien-être de ses sujets avant le sien : condition indispensable pour que les autres suivent son exemple et soient eux-mêmes instigateurs de prospérité et de bonheur. Cela leur demande de reconnaître et de respecter un guide, autrement dit, de suivre un sens spirituel indispensable à leur évolution. C'est uniquement dans cet esprit que Maître K'ong préconise le respect de l'ordre familial et, sur le plan politique, l'établissement et le respect d'un gouvernant paternel, à la vie exemplaire, connaissant la « volonté du ciel » et ne faisant qu'un avec elle. Malheureusement, même si la doctrine confucéenne imprégna les consciences de tout un pays et fit son chemin durant des siècles, elle fut, par la suite, mal utilisée et sur-interprétée notamment par le parti communiste chinois qui n'en retint que les préceptes justifiant l'établissement et le maintien d'un autoritarisme primaire de l'état.

Sans pour autant évoquer le nom de Dieu, Confucius s'est fait l'ambassadeur de Son ordre cosmique qu'il propageait par sa quête d'idéal et son souci de l'évolution personnelle dans le respect et l'Amour des autres. Aussi fut-il davantage considéré comme un maître de sagesse plutôt qu'un mystique. Et encore aujourd'hui, nous rendons hommage au Maître spirituel qu'il est, au fils de Lumière venu semer quelques graines d'Amour… 500 ans avant la venue de Jésus-Christ ! 


Citations, graines d' Amour 


Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; Affligez-vous de ne pas connaître les hommes.

Ce n'est pas un malheur d'être méconnu des hommes, mais c'est un malheur de les méconnaître.


L'homme supérieur c'est celui qui d'abord met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions.

Ne vous souciez pas de n'être pas remarqué ; cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable.

Celui qui repasse dans son esprit ce qu'il sait déjà, et par ce moyen acquiert de nouvelles connaissances, pourra bientôt enseigner les autres.

L'homme honorable commence par appliquer ce qu'il veut enseigner ; ensuite il enseigne.

Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?

Étudier sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans étudier est dangereux.

Veux-tu que je t'enseigne le moyen d'arriver à la connaissance ? Ce qu'on sait, savoir qu'on le sait ; ce qu'on se sait pas, savoir qu'on ne le sait pas : c'est savoir véritablement.

Rien ne sert de parler des choses qui sont déjà accomplies, ni de faire des remontrances sur celles qui sont déjà très avancées, ni de blâmer ce qui est passé.

Celui qui dans ses entreprises cherche uniquement son intérêt propre excite beaucoup de mécontentement.

Quand vous voyez un homme sage, pensez à l'égaler en vertu. Quand vous voyez un homme dépourvu de sagesse, examinez-vous vous-même.


On s'égare rarement en s'imposant soi-même des règles sévères.

L'homme honorable s'applique à être lent dans ses discours et diligent dans ses actions.

La Vertu ne va jamais seule ; elle attire toujours des imitateurs.  

Jen K'iou dit : " Maître, ce n'est pas que votre Voie me déplaise ; mais je n'ai pas la force de la mettre en pratique. " Le Maître répondit : " Celui qui vraiment n'en a pas la force tombe épuisé à mi-chemin. Quant à vous, vous vous assignez des limites. "

Hélas ! Je n'ai encore vu personne qui aimât la vertu comme on aime la beauté corporelle.

Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons.

Celui qui plante la vertu ne doit pas oublier de l'arroser souvent.

L'homme supérieur ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme vulgaire et sans mérite demande tout aux autres.

Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte.

Je n'enseigne pas celui qui ne s'efforce pas de comprendre ; je n'aide pas à parler celui qui ne s'efforce pas d'exprimer sa pensée. Si je soulève un angle [de la question] et que l'on est incapable de me retourner les trois autres, alors je n'y reviens pas.


La prodigalité conduit à l'arrogance, et la parcimonie à l'avarice. L'arrogance est pire que l'avarice.

Le sage est calme et serein. L'homme de peu est toujours accablé de soucis.

Il est rare de trouver un homme qui se livre trois ans à l'étude, sans avoir en vue un salaire.

Ne cherchez pas à vous immiscer dans les affaires dont vous n'avez pas la charge.

Il est parfois des moissons qui n'arrivent pas à fleurir ; il en est aussi qui, après avoir fleuri, n'ont pas de grain.

Il est des personnes avec lesquelles on peut étudier, mais non tendre vers la Voie. Il en est d'autres avec lesquelles on peut tendre vers la Voie, mais non s'y affermir. D'autres encore avec lesquelles on peut s'affermir, mais dont on ne peut partager le jugement.

Ne pas se laisser imprégner par les calomnies, ni se laisser meurtrir par les accusations ; cela peut s'appeler lucidité. Ne pas se laisser imprégner par les calomnies, ni se laisser meurtrir par les accusations, c'est la lucidité d'un homme qui voit loin.

Il est plus difficile de se défendre de l'amertume dans la pauvreté que de l'orgueil dans l'opulence.

Si vous refusez d'instruire un homme qui a les dispositions requises, vous perdez un homme. Si vous enseignez un homme qui n'a pas les dispositions nécessaires, vous perdez vos instructions. Un sage ne perd ni les hommes ni ses enseignements. 

Celui qui est sévère envers lui-même et indulgent envers les autres évite les mécontentements.

Quand la haine ou la faveur de la multitude s'attache à un homme, il faut examiner pourquoi.

Deux hommes qui suivent des voies différentes ne peuvent se rencontrer.

Trois sortes d'amitié sont avantageuses, et trois sortes d'amitié sont nuisibles. L'amitié avec un homme qui parle sans détours, l'amitié avec un homme sincère, l'amitié avec un homme de grand savoir, ces trois sortes d'amitiés sont utiles. L'amitié avec un homme habitué à tromper par une fausse apparence d'honnêteté, l'amitié avec un homme habile à flatter, l'amitié avec un homme qui est grand parleur, ces trois sortes d'amitiés sont nuisibles.

Quand vous êtes en présence d'un homme honorable, vous avez trois défauts à éviter. Si vous lui adressez la parole avant qu'il vous interroge, c'est précipitation. Si, interrogé par lui, vous ne lui répondez pas, c'est dissimulation. Si vous lui parlez avant d'avoir vu, à l'air de son visage, qu'il vous prête une oreille attentive, c'est aveuglement.

Ceux dont la connaissance est innée sont des hommes [tout à fait] supérieurs. Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude ; puis ceux qui étudient, poussés par les épreuves. Enfin, ceux qui, même dans la détresse, n'étudient pas : c'est le peuple.

L'homme honorable donne une attention spéciale à neuf choses. Il s'applique à bien voir ce qu'il regarde, à bien entendre ce qu'il écoute ; il a soin d'avoir un air affable, d'avoir une attitude déférente, d'être sincère dans ses paroles, d'être diligent dans ses actions ; dans ses doutes, il a soin d'interroger ; lorsqu'il est mécontent, il pense aux suites fâcheuses de la colère ; en face d'un bien à obtenir, il se rappelle la justice.

Ce qu’on ne désire pas pour soi, ne pas le faire à autrui.



La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas.



Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.



La vie de l’homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard.



Une petite impatience ruine un grand projet.



Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien.



Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.

Extraits des Entretiens du Maître avec ses disciples, de Lun-Yu,  du Chou-King, Livre des sentences, Entretiens philosophiques


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