bois rameaux fragmentes
procédé renouvelé UNE fois tous les 3 ans à 5 ans
Revalorisation de l’agriculture.
Amélioration et maintien de la fertilité dans les sols
par une gestion respectueuse des mécanismes naturels
sur et sous la terre.
Champs d'application au Mali pour :
- humidifier des terres (même pauvres ou désertiques) avec beaucoup moins d’eau voire sans eau… moins intéressant pour les terres trop argileuses.
- cultiver, aérer, assouplir la terre (dès le troisième mois) sans la retourner… par l’action des vers de terre, des champignons (mycéliums), des bactéries ou des termites en Afrique. Prévoir des légumineuses la première année.
- les rendre fertiles sans engrais, pesticide ni fongicide. Alternative à l’agrochimie.
- 3 cm d’épaisseur de BRF = 90 tonnes à l’hectare d’humus dès la première année.
- se passer du matériel agricole habituel avec si possible un broyeur à couteaux (économie de temps au travail et d’argent).
- dépolluer les sols. En quelques mois le BRF régularise le Ph… pourrait dépolluer les terres radioactives ou chargées en métaux lourds… les rendant à nouveau fertiles après quelques temps (mois, années… variable suivant la nature de la pollution) et de nouveau propres à la consommation ?... déjà observé mais besoin de plus de preuves.
- par la suppression des produits chimiques, on atténue sinon protège les populations des conséquences des pollutions (maladies, souffrances, augmentation de la stérilité, malformation des enfants et dégénérescence du Vivant).
- favoriser l’autonomie alimentaire… l’économie d’eau.
- augmenter la productivité agricole… facteur d’abondance pour l’entourage ou le village pour ceux qui connaissent la faim et la pauvreté (jeunes, personnes âgées ou seules).
- redonner de la dignité et une meilleure santé à tous ceux qui seraient mieux nourris… un peu plus libres de refuser un travail inacceptable voire inhumain…
- freiner l’exode rural.
- enrayer les dégâts faits par un progrès avide et sans conscience…
Le BRF recrée un sol vivant grouillant de vie,
Il offre la possibilité de recréer
la chaîne alimentaire !...
Le BRF… est une chance pour nous tous et la planète…
Dans certains cas, prévoir un programme de reforestation à croissance rapide (balanzin) karité ?
Pour en savoir plus
Association BRF Mali crée le 6 mars 2008 № 042/P.CB
Région de Sikasso / Cercle de Bougouni / Kologo, commune rurale de Tiemala Banimonotie
bois rameaux fragmentes
* Y a-t-il une réponse simple à la dégradation alarmantes des sols et à la désertification ?
* Y a-t-il une méthode durable de régénération des sols et qui réponde au problème du manque d’eau ?
Il y en a certainement plusieurs. Une cependant est percutante par sa simplicité et son efficacité : c’est le BRF ou Bois Raméal Fragmenté . Elle est totalement différente de ce que l’on connaît même en agriculture biologique : pas de compost à chaud ni de fermentation bactérienne. Ici, les rameaux des arbres sont la clé de l’aventure et les champignons sont les catalyseurs du processus de régénération du sol et de création d’un humus de type forestier.
BRF, qui veut dire Bois Raméal Fragmenté, fait référence à cette partie de l’arbre, les rameaux qui sont la partie la plus riche de l’arbre . Ce sont eux qui, broyés, et épandus sur le sol, vont ameublir la terre en quelques mois, commencer à recréer un humus forestier et fertiliser la terre. Nous allons voir comment.
Le BRF, une nourriture pour le sol :
* Les rameaux sont en effet à la fois une source d’énergie solaire grâce à la photosynthèse et possèdent, grâce à la lignine, des nutriments essentiels : 75% de substances végétales riches en sucres, minéraux, vitamines, polyphénols et de catalyseurs qui jouent un rôle précis dans la constitution et le maintien de la fertilité du sol.
* Mais comment la plante va-t-elle absorber ces nutriments qui tels quels ne sont pas assimilables par elle ?
Broyer les rameaux et les étaler met en route un processus de métamorphose organique : la lignine des rameaux crée un milieu où carbone et azote sont disponibles et favorisent le développement d’un champignon dont l’ensemble des longs filaments blancs est le mycélium. Ce mycélium, qui est un catalyseur, digère les polysacharoses (sucres), minéraux, oligoéléments, vitamines, protéines, polyphénols de la lignine et les transforment en nutriments organiques assimilables par les plantes.
De plus, le mycélium colonise les microorganismes du sol et développent une pédofaune (« ped » sol en grec) active microscopique et favorise l’installation des vers de terre. Et tout cela recrée un écosystème qui broute, digère, défèque, s’entredévore, creuse, triture, aère, humidifie, nourrit et décompacte le sol. Le sol devient, sans aucune intervention de l’homme ni d’aucun instrument, un champ « labouré », humidifié, vivant et nourricier.
Le BRF une restructuration et une humification des sols :
Ainsi, en quelques mois, le BRF recrée une pédogénèse, c'est-à-dire, un écosystème qui favorise un accroissement rapide du taux d’humus et une dynamique organique fertilisante.
* Cette métamorphose du sol va non seulement le fertiliser mais le structurer. Le sol, qu’il soit au départ compact, sec, dur, pierreux, mort, chargé de pesticides, dégradé, impropre à toute culture, va se transformer par tous les microorganismes à l’œuvre : ces microorganismes vont éclater l’ancienne structure sclérosée et se réorganiser autour de l’électromagnétisme du vivant : le BRF aggrade le sol. Le PH tend vers la neutralité, qu’il soit au départ trop basique ou acide. Les vers de terre vont à nouveau l’habiter, l’enrichir de bactéries bénéfiques et transmuter l’azote minéral en azote organique. Ils vont l’aérer et l’ameublir. La main va pouvoir y entrer. De plus, les microorganismes sont un réservoir d’eau biologique qui humidifie le sol et l’humus stabilise cette humidité par le fait qu’un gramme d’humus contient 20g d’eau. Les champs énergétiques sont de retour et la vie circule prête à fournir à l’homme la nourriture saine et vivante dont il a besoin.
Le BRF, un assainissement du sol :
* Le BRF déclenche des réactions complexes qui dépolluent le sol et rééquilibrent le terrain : les facteurs pathogènes sont nettement amoindris et les plantes, revitalisées, sont assez fortes pour les neutraliser.
Quelles sont les conséquences de cette méthode ?
Les rendements s’accroissent avec un travail de préparation et d’entretien nettement moindre : la terre n’est pas retournée, le broyage des rameaux est déposé sur le sol tel qu’il est. Le BRF développe un sol sain, habité par des bactéries bénéfiques qui renforcent l’immunité : les parasites s’étiolent et les maladies diminuent.
L’humus forestier crée et maintient l’humidité du sol : d’où une grande diminution de l’arrosage et parfois même plus d’arrosage du tout.
La terre redevient vivante et riche : les légumes et les fruits sont concentrés, biologiques et plein de saveurs.
LA METHODE : Où ? Quoi ? Quand ? Comment ? En combien de temps ?
Où ?
Le BRF s’applique à tous les sols, qu’ils soient argilo-calcaires, sableux, dévitalisés et empoisonnés par les pesticides, épuisés par des monocultures à outrances, etc...
Quels rameaux ? Les meilleurs sont ceux des arbres « forestiers » de régions : chêne (blanc ou vert), hêtre, érable…ensuite viennent les arbres cultivés : peupliers, saules…sont également souhaitables : tous les arbres ou arbustes des haies et des jardins. Il faut éviter les résineux (pins, sapins…) ou n’en mettre que 20% et les lauriers.
Quand ?
La meilleure saison pour le ramassage des rameaux est l’automne et l’hiver, d’octobre à fin février, saison où la sève est dormante. Ceci a un double avantage : la lignine en cette saison est tendre et se transformera plus facilement. Les rameaux ramassés seront donc jeunes et auront grandement perdu leurs feuilles. Ils doivent avoir un diamètre inférieur à 7cm, si possible inférieur à 5cm. Il est possible de stocker les rameaux coupés à l’extérieur pendant plusieurs mois quelques soient les intempéries. Par contre l’épandage se fera tout de suite après le broyage.
Comment ?
Trois opérations sont nécessaire pour préparer le sol à la fertilisation : le broyage, l’épandage et l’incorporation.
* Cette même période, l’automne et l’hiver, est également la meilleure pour le broyage car en froide saison le temps est assez humide pour favoriser le développement des champignons et la biotransformation de la matière végétale. Le broyage est une opération violente qui se fait avec un broyeur (le meilleur est le broyeur à couteaux), un masque et des gants. Il est intéressant de se regrouper pour effectuer cette opération. Il est aussi possible et c’est le plus simple de faire appel à des élagueurs professionnels qui s’engageront à ne pas broyer des troncs d’arbres mélangés à de la terre mais uniquement des rameaux qui conviennent au BRF (moins de 7 cm et pas de résineux). Ils amènent en général un camion et déversent le BRF en tas. Il faut alors vite prévenir les amis pour venir le chercher et l’étendre sur leur terre.
* L’épandage des rameaux se fait sur la terre telle qu’elle est. Il n’est pas nécessaire de la retourner avant. Donc pas de labourage. Il faut épandre dans les 36H pour éviter la montée de température et la fermentation qui, par la prolifération des bactéries, empêcherait le développement du champignon. Si cela n’est pas possible, il faut étaler provisoirement sur une couche au maximum de 20 cm pour éviter la chauffe. I l s’agit de répandre sur le sol une épaisseur de branches et de rameaux broyés sur une épaisseur de 3 à 5 cm. (Plus n’apportera ni n’enlèvera rien au processus). Il s’agit d’un épandage « à froid » avec développement d’un champignon et non pas d’un compost à chaud dont les bactéries sont les agents de transformation.
* Puis en avril (dans le sud), en mai (dans les régions plus frileuses), on opère l’incorporation du broyage par griffage du BRF avec 5 cm de terre sans ajouter d’eau car l’eau est là qui vient du sol. Le processus reste aérobie. Il est alors souvent nécessaire de faire, la première année, un apport d’azote, (purin d’ortie par exemple) la métamorphose de la lignine et des toutes les substances minérales demandant beaucoup d’azote.
Dès que la terre est mélangée au BRF, il est temps de faire les semis. On sème en faisant juste un petit trou pour la graine ou un sillon de profondeur normale. Il ne faut pas arroser, même au moment du semis, l’humus forestier faisant remonter l’humidité de la terre par les microorganismes. Si, par contre, on fait du repiquage, il faut que la motte de la plante soit humide et mettre de l’eau au fond du trou. Ensuite, on ne touche plus à la terre.
En combien de temps ?
L’ameublissement et la régénération du sol se font en automne et en hiver. Ils se poursuivent au printemps, en été et ne s’arrêtent plus. Il n’est pas besoin de remettre du BRF l’année suivante. L’humus crée la première année continue à se développer et agir pendant 4 à 5 ans. Il faudra alors remettre du BRF qui sera d’autant efficace qu’il sera répandu sur une terre déjà fertilisée.
Un grand merci à Isabelle et Bill et toutes les personnes généreuses qui s'activent pour la Vie.
