Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

jeudi 8 septembre 2011

Avenir responsable



Tous les devoirs de l'homme et des communautés auxquelles il participe découlent de sa contribution à cette unité : aucun groupement humain, professionnel, national, économique, culturel, religieux, ne peut avoir pour objet la défense d'intérêts ou de privilèges particuliers, mais la promotion de chaque homme et de tout homme, quels que soient son sexe, son origine sociale, ethnique ou religieuse, afin de donner à chacun, la possibilité matérielle et spirituelle de déployer tous les pouvoirs créateurs qu'il porte en lui.


La propriété, publique ou privée, n'a de légitimité que si elle est fondée sur le travail et concourt au développement de tous. Son titulaire n'en est donc que le gérant responsable.


Nul intérêt personnel, national, corporatif ou religieux, ne peut avoir pour fin la concurrence, la domination, l'exploitation du travail d'un autre ou la perversion de ses loisirs.


Le pouvoir, à quelque niveau que ce soit, ne peut être exercé ou retiré que par le mandat de ceux qui s'engagent, par écrit, pour accéder à la citoyenneté, à observer ces devoirs. Les titulaires peuvent en être exclus par leurs pairs s'ils en dérogent.


Il ne comporte aucun privilège mais seulement des devoirs et des exigences.


Poursuivant le même but universel, il ne peut s'opposer en rival à aucun autre pouvoir.


Le savoir ne peut, en aucun domaine, avoir la prétention de détenir la vérité absolue, car cet intégrisme intellectuel engendre nécessairement l'inquisition et le totalitarisme.


La création étant le propre de l'homme, elle ne peut être aliénée ou remplacée par aucune machine, si sophistiquée soit-elle, sans déchoir en idolâtrie des moyens (qui exclurait tout fondement du devoir).


Le but de toute institution publique ne peut être que la Constitution d'une communauté véritable c'est-à-dire, à l'inverse de l'individualisme, d'une association en laquelle chaque participant a conscience d'être personnellement responsable du destin de tous les autres.


La coordination universelle de ses efforts de croissance de l'homme peut seule permettre de résoudre les problèmes de la faim dans le monde et de l'immigration, comme du chômage forcé ou de l'oisiveté parasitaire, et de donner à chaque être humain les moyens d'accomplir ses devoirs et d'exercer les droits que lui confère cette responsabilité.


Elle exclut donc tout privilège de puissance, qu'il s'agisse de Veto, de pressions militaires ou financières ou d'embargos économiques.


Il n'appartient qu'à la communauté mondiale - sans différenciation numérique - de veiller à l'observance universelle de ces devoirs.


"Avenir mode d'emploi" de Roger Garaudy





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