Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

mardi 13 septembre 2011

Mémoire d'un grand Homme



" Il est évident que depuis trop longtemps nous avons sacrifié les qualités personnelles et les valeurs de la communauté dans le seul but d'accumuler toujours plus de biens matériels.
Notre PIB est maintenant estimé à 800 milliards de dollars/an, mais ce PIB, si nous évaluons les E-U d'Amérique sur cette base ...alors notre PIB doit aussi comprendre, et l'empoisonnement de l'air, et la publicité des cigarettes, et les ambulances pour nettoyer nos autoroutes des carnages. Il comprend aussi les serrures spéciales de nos portes de maison, et les prisons pour ceux qui les forcent.
Il comprend l'abattage des séquoias et la disparitions de nos beautés naturelles dans le chaos urbanistique.
Il tient compte de la production de napalm, et des missiles à tête nucléaire et des blindés que la police utilisent pour réprimer les soulèvements dans nos villes.
Il comprend les fusils et couteaux utilisés par les assassins, et les programmes télévisés célébrant la violence...pour vendre les jouets à nos enfants.
Le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur éducation et du bonheur de leur jeu.
Il ne considère pas la beauté de notre poésie ou la solidités des liens familiaux ou l'intelligence de nos discussions publiques par rapport à nos représentants.
Il ne mesure ni notre subtilité ni notre courage, ni notre sagesse, ni notre connaissance, ni notre compassion, ni notre dévotion à notre pays.
En clair, il tient compte de tout sauf de ce qui rend la vie vraiment digne d'être vécue.
Il peut tout dire sur l'Amérique, excepté ce pourquoi nous nous sentons fiers d'être Américains"


Bob Kennedy / 18 mars 1968 ... 3 mois avant son assassinat 


 
Discours d'origine de Bobby Kennedy contre la violence
"Aujourd'hui est un temps de honte et de chagrin. Ce n'est pas un jour pour la politique. Je saisis cette opportunité afin de vous parler de la menace non-réfléchie de la violence en Amérique qui a nouveau entaché notre pays et à nouveau chacun de nos vies.

Ça ne concerne aucune race en particulier. Les victimes de la violence sont noires, blanches, riches, pauvres, jeunes et vieilles, célèbres ou inconnues. Elles sont, avant tout, des êtres humains que d'autres êtres humains ont aimés et chéris.

Personne, où qu'elle vive ou quoiqu'elle fasse, ne peut savoir qui sera la prochaine victime de ces actes insensés, de ces bains de sang. Pourtant ça continue encore et encore dans notre pays. Pourquoi ? Qu'est-ce que la violence a jamais accompli ? Qu'a-t-elle jamais créé ? 
Chaque fois que la vie d'un homme est anéantie sans raison par un autre homme, que ce soit au nom de la loi ou au mépris de la loi, par un seul homme ou par un gang, de sang froid ou sur un coup de tête, pour engendrer la violence ou pour répandre la violence ; 
chaque fois que nous coupons le fil de la vie qu'un autre homme a douloureusement et maladroitement tissé pour lui-même et ses enfants ; 
chaque fois que nous le faisons, c'est toute la nation qui est souillée.
 
Pourtant, nous semblons tolérer une violence grandissante qui fait fi de notre humanité et de notre besoin de civilisation.
Trop souvent nous célébrons les fanfarons, les vantards qui font usage de la force. Trop souvent nous excusons ceux qui acceptent de bâtir leur vie sur les rêves brisés d'autres êtres humains.Mais une chose est claire : la violence engendre la violence, la répression engendre les représailles.
Seul, un assainissement de toute notre société peut éradiquer ce mal de notre âme. 
Car lorsqu'on apprend à un homme à haïr et à redouter son prochain ; 
lorsqu'on lui apprend qu'il est un sous-homme à cause de sa couleur, de ses croyances ou de ce qu'il veut accomplir ;
lorsqu'on lui apprend que ceux qui sont différents, menacent sa liberté ou son emploi, sa maison ou sa famille ;
on lui apprend aussi à s'opposer aux autres, pas en tant que citoyen mais en tant qu'ennemi, à ne pas coopérer avec eux mais à les soumettre, à les asservir et à les dominer.

Enfin, nous apprenons à considérer nos frères comme des étrangers ; 
des étrangers avec qui nous partageons une ville, mais pas une communauté ; 
des hommes avec qui nous partageons une demeure, mais pas un projet commun. 
Nous avons appris à ne partager qu'une peur commune, le seul désir commun de s'éloigner les uns des autres, la seule impulsion commune de régler les conflits par la force.

Notre vie sur cette planète est trop courte et il y a beaucoup trop à accomplir pour laisser fleurir cet esprit plus longtemps, sur cette terre qui est nôtre.
Bien sûr, nul ne peut l'anéantir avec un programme ou une résolution.
Mais ne pourrions-nous pas nous rappeler un moment, que ceux qui vivent à nos côtés sont nos frères, qu'ils partagent avec nous le même court instant de vie; qu'ils ne recherchent, tout comme nous,  que la chance de vivre leur vie avec un but et dans la joie, en y trouvant satisfaction et accomplissement s'ils le peuvent. 
Je suis sûr que ce lien qui unit nos destinées, je suis sûr que ce lien, ce but commun peut commencer à nous enseigner quelque chose. Nous devons au moins pouvoir apprendre à regarder ce qui peut nous unir à nos concitoyens. Et ainsi, commencer à travailler davantage pour panser nos plaies mutuelles et ouvrir notre coeur, pour redevenir des frères".

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