Enfance

L'enfant ne peut pas attendre, son nom est AUJOURD'HUI. G. Mistral

lundi 15 août 2011

La sente


"Je voudrais monter très haut, Seigneur...
Je voudrais purifier mon regard et t'emprunter tes yeux...


Je verrais alors l'univers, l'humanité, l'histoire,
Comme les voit le Père.
Je verrais dans cette prodigieuse transformation de la matière,
Dans ce perpétuel bouillonnement de vie,
Ton grand corps qui naît sous le souffle de l'Esprit.
Je verrais la belle, l'éternelle idée d'amour de ton Père
Qui se réalise progressivement :
Tout récapituler en Toi, les choses du ciel et celles de la terre... 


Je verrais la plus petite parcelle de matière
Et la moindre palpitation de vie,
L'amour et la haine,
Le péché et la grâce.
Saisi, je comprendrais que devant moi se déroule
La grande aventure d'amour commencée à l'aurore du monde,
L'histoire sainte qui selon la promesse ne s'achèvera
Que dans la gloire après la résurrection de la chair,
Lorsque tu te présenteras devant le Père en disant : c'est fait,
Je suis l'Alpha et l'Omega, le commencement et la fin.


Je comprendrais que tout se tient,
Que tout n'est qu'un même mouvement de toute l'Humanité,
Et de tout l'Univers vers la Trinité, en Toi et par Toi, Seigneur.
Je comprendrais que rien n'est profane,
Mais qu'au contraire tout est sacré à l'origine par Dieu,
Et que tout doit être consacré par l'homme divinisé.
Je comprendrais que ma vie,
Imperceptible respiration de ce grand Corps total,
Est un trésor indispensable dans le projet du Père.
Alors, tombant à genoux, 'admirerais Seigneur,


Le mystère de ce monde
Qui malgré les innombrables et affreuses blessures du péché,
Est une longue palpitation d'amour, vers l'Amour éternel.
Michel Quoist "Prières"


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